Le nouveau plan économique du premier ministre Mark Carney n’en fait pas assez pour améliorer notre économie. Le SCFP reconnaît les efforts déployés pour protéger nos industries du chaos tarifaire de Trump. Pour bâtir une économie qui profite à tous et à toutes, les libéraux de Carney doivent en faire plus en investissant dans l’infrastructure publique, en protégeant les services publics, et en aidant les travailleuses et travailleurs.

Du financement pour les infrastructures et les services publics

Le plan économique (qui ressemble plus à une stratégie pour les industries) prévoit des milliards de dollars en subventions et prêts pour les entreprises. La plus grande partie ira aux grandes entreprises, pour bâtir et rénover des infrastructures dans le cadre de partenariats public-privé, alors que le gouvernement aurait tout à fait pu prendre les rênes de ces opérations.

Le soutien aux entreprises ne devrait pas se faire aux dépens des investissements dans l’infrastructure publique.  Lorsque des entreprises s’associent à un gouvernement dans le cadre d’un « partenariat » public-privé pour construire des routes, bâtir des ponts, et développer le transport en commun, les projets coûtent inévitablement plus cher, pour des résultats moindres.

Le plan de Carney ne protège pas les services publics, pas plus qu’il ne les étend. Pourtant, la présence de services publics forts est essentielle lorsqu’il y a ralentissement économique. Des systèmes publics de qualité (en santé, éducation, services à la petite enfance, services sociaux, etc.) apportent un filet de sécurité aux personnes les plus durement touchées par la récession et l’inflation. Ces services soutiennent également les économies locales en procurant des emplois syndiqués.

Plutôt que de tout donner aux grandes entreprises, les libéraux de Carney devraient investir de toute urgence dans nos infrastructures et services.

Assurance-emploi : il faut en faire plus

Concédant que la guerre commerciale met des travailleuses et travailleurs au chômage, Carney a annoncé que les prestations d’assurance-emploi pour les travailleuses et travailleurs de longue date seraient prolongées à 65 semaines. Les mesures temporaires concernant l’assurance-emploi sont aussi maintenues. L’annulation de la période d’attente d’une semaine demeure, de sorte que les travailleuses et travailleurs pourront recevoir des prestations dès leur première semaine de chômage, sans égard aux indemnités de départ et de vacances reçues.

Le SCFP demande depuis longtemps que des améliorations soient faites à l’assurance-emploi. Les dernières mesures sont insuffisantes. La plupart des travailleuses et travailleurs n’auront pas accès aux prestations prolongées, n’ayant pas accumulé suffisamment d’années d’expérience ou d’heures pour se qualifier. Les taux de prestations demeurent trop peu élevés pour subvenir aux besoins des personnes blessées, malades, mises à pied ou enceintes. L’assurance-emploi aurait besoin d’une solide réforme. Il faut en élargir l’accès à l’ensemble des travailleuses et travailleurs. Mais dans l’immédiat, pour contrer les conséquences des tarifs douaniers et stimuler l’économie, le gouvernement devrait minimalement verser des prestations hebdomadaires d’au moins 600 $.

Le SCFP est prêt à collaborer avec le fédéral sur un plan complet pour protéger l’économie canadienne des secousses mondiales et aider les travailleuses et travailleurs en investissant dans l’infrastructure et les services publics.