Au Canada, des milliers de travailleuses et de travailleurs migrants, principalement des personnes racisées, récoltent la nourriture que nous mangeons, prennent soin de nos enfants et de nos aîné(e)s et nettoient nos maisons et nos bureaux, tout en étant séparés de leurs enfants et de leurs proches. Ces personnes travaillent souvent dans l’isolement pour de bas salaires et dans des conditions dangereuses. Le SCFP est solidaire des travailleuses et des travailleurs migrants et de leurs alliés qui réclament la justice et s’organisent afin de mettre fin à la précarité des conditions de vie et de travail des migrant(e)s.
Les travailleuses et travailleurs migrants au Canada doivent composer avec le racisme, l’exploitation et les abus. Leurs conditions de travail et de vie sont précaires. Les personnes migrantes ont été parmi les groupes les plus durement touchés par la pandémie de COVID-19, et ce sera la même chose avec la hausse actuelle du coût de la vie. Des centaines, voire des milliers de migrant(e)s ont perdu leur emploi pendant la pandémie. Faute d’emploi, plusieurs ont perdu leur statut d’immigration, devenant par le fait même des sans-papiers. Plusieurs autres craignent aussi pour leur avenir en raison de la hausse du chômage.
Les personnes migrantes se sont battues sans relâche pour leurs droits. Elles sont sur le point d’obtenir un programme de régularisation. Celui-ci accorderait le statut de résidence permanente aux sans-papiers. Ce serait un moment historique pour les droits des personnes migrantes au Canada.
- Vous pouvez soutenir leur campagne en écrivant au premier ministre Justin Trudeau.
- Informez-vous sur le Réseau des droits des migrants et passez à l’action.
- Soutenez les immigrant(e)s et les travailleuses et travailleurs migrants qui s’organisent dans votre communauté, par le biais d’organismes comme le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants à Montréal.
- Consultez les ressources du Conseil canadien pour les réfugiés sur les droits des travailleuses et travailleurs migrants.
Dans le monde, il y a 280 millions de migrant(e)s, comprenant plus de 26 millions de réfugié(e)s. Ce nombre, qui ne cesse d’augmenter, est le reflet des nombreuses injustices à l’origine de la crise migratoire mondiale, notamment les inégalités croissantes, la pauvreté, le chômage, la corruption, les interventions étrangères, les changements climatiques et la guerre.
La Journée internationale des migrants est l’occasion de renouveler notre engagement collectif en vue de bâtir un monde meilleur, un monde où les gens ne sont pas contraints de quitter leur patrie pour trouver un emploi, où tout le monde a droit à la dignité et au respect au travail comme dans tous les autres aspects de la vie, un monde qui protège les personnes migrantes de l’exploitation dont elles sont victimes en raison de leur statut précaire.
Le SCFP demande au gouvernement canadien de veiller à ce que l’ensemble des travailleuses et travailleurs migrants reçoivent un salaire de subsistance et bénéficient d’un revenu garanti. Le Canada doit également investir dans des programmes sur lesquels ces gens doivent pouvoir compter, notamment la formation professionnelle, l’apprentissage, des services publics performants et des programmes sociaux solides.
Le Canada devrait accueillir davantage d’immigrant(e)s et leur accorder la citoyenneté, plutôt que d’accepter des travailleuses et des travailleurs migrants temporaires. Dans le cadre d’un véritable programme d’immigration généreux et progressiste, l’ensemble des travailleuses et travailleurs étrangers devraient bénéficier de la résidence permanente dès leur arrivée.