Alors que s’amorce la Semaine nationale des soins infirmiers, le SCFP-T.-N.-L. remercie chaleureusement les infirmières et infirmiers qui travaillent sans relâche pour assurer le bon fonctionnement de notre système de soins de santé et demande au gouvernement d’en faire davantage pour régler les problèmes de recrutement et de rétention du personnel.
« Les infirmières et infirmiers sont le pilier de notre système de santé », souligne la présidente du SCFP-T.-N.-L., Sherry Hillier. « Sans leur apport, le système serait paralysé. C’est ce qu’on constate à l’heure actuelle. » Le système public est sous-financé depuis de nombreuses années. Résultat : le fardeau des longs temps d’attente, du manque de temps pour soigner les patient(e)s et de la pénurie de fournitures pèse sur les épaules du personnel infirmier qui interagit avec les patient(e)s chaque jour, voire chaque heure.
« Quand une personne a besoin de soins, elle ne se soucie pas du financement. Tout ce qui lui importe, c’est d’avoir de l’aide. Les infirmières et infirmiers font donc l’objet de critiques, alors que ce devrait être le gouvernement. Si le système de soins de santé était suffisamment financé, et nos infirmières et infirmiers convenablement rémunéré(e)s, ces problèmes n’existeraient pas. Mais non, le gouvernement Furey détourne de l’argent vers des entreprises privées, ce qui réduit le bassin déjà limité d’infirmières et d’infirmiers, et appelle ça une solution », s’indigne Sherry Hillier. Plutôt que de s’attaquer aux problèmes de rétention et de recrutement continuellement soulevés par le SCFP-T.-N.-L., comme les bas salaires et le manque de conciliation travail-vie personnelle, le gouvernement Furey a choisi de consacrer son temps et son argent au personnel infirmier d’agence.
« En l’espace de six mois l’année dernière, près de 36 millions de dollars ont été dépensés pour le personnel infirmier d’agence, qui reçoit quatre fois le salaire des infirmières et infirmiers auxiliaires autorisé(e)s. Dans le contexte économique actuel, où tout le monde peine à joindre les deux bouts, une infirmière ou un infirmier du système public ferait assurément le saut vers le privé. Mais on ne parle ici que d’une seule personne. Le système de soins de santé n’a rien gagné. » Même si le gouvernement Furey a affirmé à maintes reprises que sa priorité consiste à redresser le système de santé public, aucune mesure concrète n’a encore été prise pour régler les problèmes de dotation en personnel.
En avril 2023, on comptait 748 postes vacants, simplement pour les infirmières et infirmiers autorisé(e)s. En octobre, ce nombre était de 715. Autrement dit, en six mois, le gouvernement Furey n’a embauché que 33 infirmières et infirmiers. « Il est temps pour le gouvernement de passer de la parole aux actes. Il ne suffit pas de souhaiter une bonne semaine nationale au personnel infirmier et de lui promettre mieux : le gouvernement doit réellement offrir mieux, précise Sherry Hillier. Nos infirmières et infirmiers assurent la santé de notre communauté : ils et elles méritent davantage. »