L’accès à l’eau potable et à des services de traitement des eaux usées sont des droits fondamentaux en vertu du droit international. Il s’agit aussi d’éléments essentiels pour la santé des communautés. Or, ces droits sont bafoués dans de nombreuses communautés autochtones au Canada.
C’est une honte nationale que des communautés autochtones n’aient pas accès à l’eau potable. Certaines communautés font l’objet d’avis d’ébullition d’eau depuis des dizaines d’années. Si certains avis d’ébullition ont été levés, des investissements à long terme dans les infrastructures et la formation demeurent nécessaires pour permettre aux Premières Nations d’avoir des systèmes de gestion de l’eau durables et autosuffisants.
Le gouvernement fédéral nie plutôt toute responsabilité juridique et gaspille des sommes considérables dans des procès contre les Premières Nations qui revendiquent leur droit à l’eau potable.
Le SCFP se tient aux côtés des peuples autochtones pour affirmer que « l’eau, c’est la vie » et que l’accès à l’eau potable est un droit de la personne fondamental et universel. Notre syndicat œuvre pour la réconciliation en honorant le rôle joué par les peuples autochtones dans la conservation et la protection des étendues d’eau sur leurs terres visées par des traités et sur leurs territoires ancestraux non cédés. Le SCFP soutient les peuples autochtones dans leur lutte pour l’accès à l’eau potable, une lutte qui dure depuis déjà bien trop longtemps.
Partout au Canada, les villes et les municipalités sont soumises à des pressions croissantes pour privatiser les services d’eau potable. Le SCFP s’est toujours porté à la défense des services publics d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées. La grande majorité des systèmes municipaux d’aqueduc et d’égout sont détenus et administrés par le secteur public, et plusieurs d’entre eux sont exploités par des membres du SCFP. Nous devons continuer de lutter pour qu’ils demeurent publics.
La vigilance est de mise en ce qui concerne la sous-traitance et les soi-disant partenariats public-privé. En raison du manque de financement fédéral et provincial, les municipalités sont confrontées à des contraintes budgétaires. Les entreprises en profitent pour vendre leurs projets de privatisation. Nous pouvons mettre fin à la privatisation en ramenant à l’interne les services d’approvisionnement en eau potable et de traitement des eaux usées.
Nous devons également prioriser la protection de nos cours d’eau et combattre les entreprises qui continuent de les polluer, car l’eau est source de vie.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, nous exhortons les membres du SCFP à protéger l’eau comme droit fondamental et service public.
Passez à l’action :
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Partagez les ressources de la campagne du SCFP L’eau, c’est la vie, qui portent sur les luttes actuelles des peuples autochtones et sur la manière dont les membres du SCFP peuvent écouter, apprendre et agir.
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Consultez les ressources du SCFP pour renverser la privatisation, comme un atelier et un guide.
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Apprenez-en plus sur la Charte sur les plastiques dans les océans, conçue et signée par le gouvernement du Canada en 2018.
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Aux prochaines élections fédérales, demandez aux candidat(e)s dans votre circonscription quelles sont leurs intentions pour protéger l’eau en tant que bien public.