Le syndicat des débardeurs du port de Québec a manifesté aujourd’hui devant les bureaux de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) en ce triste anniversaire. Le 15 septembre 2022, la Société des arrimeurs de Québec (SAQ) a mis en lock-out 81 travailleurs. Récemment, nous avons appris que la CDPQ deviendra l’un des actionnaires principaux de QSL, un membre de la SAQ, allumant une lueur d’espoir pour les débardeurs et leurs familles.
« On souhaite ardemment que la CDPQ assainisse les pratiques de QSL en matière de relations de travail. Cette situation perdure en particulier à cause de QSL. La CDPQ doit tout faire pour retourner à la table de négociation et régler ce conflit. », affirme Nina Laflamme, conseillère syndicale du SCFP.
Le différend qui oppose les débardeurs à la Société des arrimeurs de Québec repose principalement sur la question des horaires de travail. Ces salariés refusent de continuer d’être forcés de travailler jusqu’à 80 heures par semaine.
« Selon le Code canadien du travail, la durée normale du travail est de huit heures par jour et de quarante heures par semaine. L’industrie maritime doit s’adapter à cette réalité. Nous sommes quand même au 21e siècle ! On veut une qualité de vie, nous aussi », ajoute la conseillère syndicale.
Loi anti-briseur de grève
Le conflit traîne en longueur, car des travailleurs de remplacement effectuent les tâches des débardeurs. Au Québec, le Code du travail interdit aux employeurs de recourir à des travailleurs de remplacement. Toutefois, le port de Québec relève du fédéral où une telle pratique n’est pas encadrée.
Un projet de loi a finalement été déposé à Ottawa, grâce à une entente entre le Nouveau Parti démocratique (NPD) et les libéraux. Une avancée saluée par le syndicat des débardeurs.
« On n’est pas les premiers à souffrir du fait qu’il n’y a pas de loi anti-briseur de grève, mais on espère sincèrement être parmi les derniers ! » conclut Sylvain Michaud.