Le Syndicat général du cinéma et de la télévision (SGCT), le SCFP 4835, est inquiet face à une vague de compressions qui s’annonce à l’Office national du film du Canada (ONF).
« Nous sommes inquiets pour nos membres. Nous craignons un manque de vision, de planification et des décisions prises à la hâte dans les coupures annoncées. Nos membres portent encore à bout de bras le rôle clé de l’ONF, unique au sein de l’écosystème canadien, malgré 20 ans de désengagement financier du gouvernement. Nous devons rester accessibles et présents pour continuer la mission de l’ONF », d’ajouter Olivier Lamothe, président du SGCT – SCFP 4835.
Après des abolitions de postes au sein des studios de Halifax, d’Edmonton et de Winnipeg l’automne dernier, ce sont 16 personnes qui ont été mises à pied à la suite du démantèlement des studios interactifs qui étaient jugés peu compétitifs. En plus des coupures dans des équipes de travail, cette perte d’expertise et de représentativité régionale et culturelle est inquiétante dans une organisation qui doit refléter la réalité et la diversité des Canadiens et Canadiennes à travers les œuvres qu’elle produit.
Les membres du SGCT – SCFP 4835 appréhendent d’autres coupures qui pourraient survenir prochainement et craignent les effets qu’elles auraient sur la poursuite des missions de l’ONF. La dissolution de l’autorité régionale spécifique aux Studio du Nord-Ouest et Studio de l’Atlantique, pôles rassemblant beaucoup d’intervenants autochtones, aura un impact majeur sur la représentativité des œuvres produites par l’organisme.