Le gouvernement fédéral a modifié trois clauses de l’assurance-emploi pour soutenir les travailleuses et les travailleurs en ces temps de guerre commerciale. Il n’y aura plus de période d’attente d’une semaine avant de recevoir des prestations, les paies de vacances et les indemnités de départ n’entraîneront plus de déductions sur les prestations, et les critères d’admissibilité seront ajustés à la baisse. Les changements sont décrits en détail ci-après.
Période d’attente
Premièrement, le gouvernement fédéral annulera temporairement la période d’attente d’une semaine avant de recevoir des prestations d’assurance-emploi. Ce changement s’applique aux prestations courantes (chômage), aux prestations spéciales (grossesse, congé parental, maladie, proches aidants) et aux prestations aux pêcheurs. Les travailleuses et travailleurs seront donc admissibles à recevoir des prestations d’assurance-emploi dès leur départ ou leur mise à pied. Normalement, aucune prestation n’est versée pendant la première semaine de chômage. Cela ne signifie toutefois pas que les travailleuses et travailleurs recevront leurs prestations plus rapidement ou pendant une plus longue période qu’avant. Cette mesure sera en vigueur pendant six mois à partir du 30 mars.
Indemnité de départ et paie de vacances
Deuxièmement, le gouvernement suspend les déductions qu’entraîne le versement d’une indemnité de départ ou d’une paie de vacances sur les prestations d’assurance-emploi. D’habitude, lorsqu’une personne mise à pied reçoit une indemnité de départ ou une paie de vacances, elle n’est pas admissible à l’assurance-emploi tant que durent les versements. Ce ne serait maintenant plus un obstacle à l’admissibilité. Pour le gouvernement, l’administration est plus simple, et les travailleuses et travailleurs touchés auront aussi plus d’argent dans leurs poches. La mesure avait déjà été appliquée pendant la pandémie de COVID-19, et c’est l’une des principales demandes des syndicats. Cette mesure sera en vigueur pendant six mois à partir du 30 mars.
Critères d’admissibilité à l’assurance-emploi
Troisièmement, le gouvernement fédéral facilitera légèrement l’accès à l’assurance-emploi en ajustant le taux de chômage dans toutes les régions. Le minimum d’heures de travail requis pour être admissible aux prestations d’assurance-emploi et le nombre de semaines où elles seront versées dépendent directement du taux de chômage régional.
L’ajustement fixera un taux de chômage minimum; ainsi, les personnes vivant dans des régions où le taux de chômage est de 6,1 % ou moins recevront des prestations correspondant à une situation où le taux de chômage serait de 7,1 %. Dans les régions où le taux de chômage est supérieur à 6,1 %, le taux officiel sera majoré de 1 % pour le calcul des prestations. Cependant, le taux de chômage maximal de 13,1 % ne bougera pas.
Cette mesure établit à un maximum de 630 le nombre d’heures requis pour être admissible aux prestations courantes d’assurance-emploi, et permet de prolonger la période de prestations jusqu’à quatre semaines de plus. La mesure sera en vigueur pendant trois mois à partir du 6 avril. Les syndicats avaient plutôt demandé une exigence d’admissibilité unique de 420 heures pour toutes les régions, comme pendant la pandémie. Pour avoir une idée de l’ensemble des demandes d’amélioration de l’assurance-emploi présentées par les groupes communautaires et les groupes de travailleuses et de travailleurs, cliquez ici.
Veuillez communiquer avec la représentante ou le représentant de votre section locale si vous avez des questions concernant les changements à l’assurance-emploi.