C’est avec effroi que le SCFP a pris connaissance de la plus récente opération de répression brutale survenue aux Philippines. À la veille de la Journée internationale des femmes, les Forces armées des Philippines et la Police nationale philippine (AFP-PNP) ont tué neuf personnes et en ont arrêté six autres, lors d’une attaque visant des militants, des syndicalistes et des défenseurs des droits de la personne basés dans la région de Calabarzon. Deux dirigeants de notre syndicat partenaire, la Confédération pour l’unité, la reconnaissance et l’avancement des employés du gouvernement (COURAGE), figurent parmi les personnes arrêtées.
Le 4 mars, Ramir Corcolon, membre du conseil national de COURAGE et secrétaire général de la Réponse des employés des systèmes d’eau (WATER), a été arrêté à son domicile dans la province de Laguna. Des membres du SCFP l’avaient rencontré dans le cadre de la visite d’une délégation du SCFP aux Philippines. Ramir Corcolon est président de l’Association des employés de l’eau de la ville de San Pablo (SPCWDEA). Il est un militant et un leader syndical convaincu. Eugene Eugenio, membre de COURAGE-Rizal et ancien employé de la mairie d’Antipolo, a également été arrêté le 7 mars.
Le SCFP dénonce le régime du président philippin Rodrigo Duterte, les forces armées et la police pour la politique de terreur étatique qu’ils ont instaurée, une politique légitimée par la loi antiterroriste de 2020.
Cette attaque, qualifiée de « dimanche sanglant », est l’épisode le plus récent de la répression violente en cours aux Philippines.
Nous sommes solidaires de COURAGE, des organisations et des militants ciblés qui ont exercé leur droit de s’organiser afin de défendre les droits de la personne et du travail.