Les dirigeants du SCFP demandent une rencontre urgente avec Hélène David, ministre de l’Enseignement supérieur, après avoir appris que cette dernière a autorisé un paiement de 1,6 million de dollars en prime pour les cadres afin de compenser les heures supplémentaires qu’ils ont effectuées durant la grève à l’Université Laval.
« Cette décision va à l’encontre de l’esprit de la loi anti-briseurs de grève. Avec cette rémunération supplémentaire, le gouvernement brise l’équilibre entre les parties à la table et enlève à la partie patronale l’incitatif de négocier de bonne foi. Le gouvernement peut prolonger un conflit en payant les heures de ceux qui font le travail des grévistes. Dans un contexte où les universités sont déjà sous financés, cette nouvelle est scandaleuse », a déclaré Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.
1922 membres du Syndicat des employés de l’Université Laval ont été en grève durant six semaines cet hiver.
« Ces travailleurs piquetaient dans le froid tandis que des briseurs de grève faisaient leur travail. La direction de l’Université Laval remettra à chacun de ses 266 cadres un chèque de 6000 $ pour les remercier des heures supplémentaires effectuées. Ça n’a pas de sens. Le manque de jugement est flagrant et nous exigeons une rencontre immédiate avec la ministre responsable de cette mauvaise décision », de conclure Benoit Bouchard, secrétaire général du SCFP-Québec.
Comptant plus de 114 000 membres au Québec, le SCFP représente quelque 10 500 membres dans les universités, principalement des employés de soutien. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l’éducation, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et urbain, le secteur mixte ainsi que le secteur maritime.