Le gouvernement libéral laisse encore une fois les travailleurs et les travailleuses pour compte. Dans son Énoncé économique de l’automne, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, injecte davantage d’argent public dans la construction de logements à but lucratif.
« Les libéraux campent sur leur position, une fois de plus, en utilisant les deniers publics pour aider le privé à construire des logements inabordables », déclare le président national du SCFP, Mark Hancock. « Ce dont nous avions réellement besoin de la part de la ministre Freeland, c’était d’un plan visant à investir de manière considérable dans la construction de logements sociaux très abordables. On a plutôt eu droit à un plan qui profitera aux investisseurs, et non aux travailleurs, aux travailleuses et à leurs familles. »
Mme Freeland a annoncé 15 milliards de dollars pour financer le développement de logements locatifs à but lucratif. Rien dans ce projet n’exige que ces logements soient abordables, l’abordabilité étant fixée à 30 % ou moins du revenu du ménage. C’est une autre mauvaise nouvelle pour les 1 400 000 personnes au Canada qui ont des besoins impérieux en matière de logement et pour les 235 000 personnes qui vivent en situation d’itinérance chaque année. Pire, le peu que les libéraux proposent ne sera pas disponible avant 2025-26.
« Au lieu d’investir dans le logement social nécessaire pour répondre à la crise de l’abordabilité qui détruit nos communautés, les libéraux ont cédé au lobby des promoteurs à but lucratif. Par conséquent, ceux-ci vont construire moins de logements, qui seront plus chers que les projets hors marché », estime la secrétaire-trésorière nationale du SCFP, Candace Rennick.
Le SCFP représente des milliers de travailleuses et de travailleurs partout au Canada dans le secteur du logement, notamment le logement social, le logement communautaire, le logement pour personnes âgées et les refuges.
Également absente de l’Énoncé économique de l’automne : l’assurance médicaments. Malgré leur engagement à présenter un projet de loi sur un régime national d’assurance médicaments d’ici la fin de 2023, dans le cadre de leur entente de soutien et de confiance avec le NPD, les libéraux sont sur le point de rompre une autre promesse faite à la classe moyenne.