Selon le SCFP 905, qui représente le personnel de la bibliothèque publique de Bradford West Gwillimbury, la décision arbitrale accorde des augmentations importantes à quelques travailleuses et travailleurs, mais des problèmes demeurent irrésolus.
« On remercie le conseil d’arbitrage d’avoir reconnu l’existence d’écarts salariaux importants à la bibliothèque publique de Bradford West Gwillimbury. En même temps, le conseil reconnaît que d’autres ajustements sont nécessaires – un fait que l’employeur n’a pas abordé pendant les négociations », a déclaré Wendy Zwaal, présidente d’unité au SCFP 905, qui représente la bibliothèque.
La décision arbitrale a été rendue à la fin de la semaine dernière, après la décision inhabituelle de la Commission des relations de travail de l’Ontario d’ordonner la fin de la grève de 71 jours en octobre 2023. Le SCFP a fait appel de cette décision.
« Le personnel de la bibliothèque publique de Bradford West Gwillimbury demeure résolu à fournir le meilleur service de bibliothèque possible à la communauté avec professionnalisme et compassion. On espère sincèrement pouvoir travailler, évoluer et s’épanouir dans un milieu de travail sain, a déclaré Mme Zwaal. Toutefois, la réalisation de cet objectif dépendra grandement des choix faits par la Ville, le conseil d’administration de la bibliothèque et notre PDG. »
La décision arbitrale exige des augmentations de 3 % par année sur trois ans, plus des rajustements salariaux variant de 0,21 $ à 3,57 $ l’heure pour quatre groupes de travailleuses et travailleurs.
La décision reconnaît qu’il y a d’importants écarts entre les taux de rémunération à la bibliothèque et dans les réseaux de bibliothèques comparables, et que « les rajustements accordés n’élimineront en rien cet écart ».
« C’est regrettable qu’un règlement équitable n’ait pu être négocié et qu’une décision ait été imposée aux travailleuses et travailleurs, les privant ainsi de leur droit de voter sur leur première convention collective », a déclaré Katherine Grzejszczak, présidente du SCFP 905. « L’employeur s’est engagé dans un processus d’arbitrage coûteux pour constater, en fin de compte, que son personnel le moins bien payé était – et demeurera – sous-rémunéré. On a fait la grève en raison du manque de respect et de l’absence de salaires équitables, et ces problèmes ne sont toujours pas résolus. Cette situation jette les bases de la prochaine ronde de négociations, qui aura lieu avant les élections municipales de 2026. »