La semaine dernière, Hydro-Québec a confirmé qu’un autre grand parc éolien verra le jour, cette fois-ci dans le Bas-Saint-Laurent, dans la MRC de Kamouraska, en partenariat avec l’Alliance de l’énergie de l’Est, une société en commandite. En dépit de l’annonce faite par Hydro-Québec, ce sont bel et bien des intérêts privés qui en contrôleront le développement et, ultimement, les tarifs de cette nouvelle énergie électrique.
« Malgré ce que tente de nous faire croire le gouvernement, il n’y a aucun doute, il s’apprête à autoriser des projets qui feront augmenter la part de production privée d’électricité au Québec. Jamais la CAQ n’a fait campagne sur la privatisation de l’électricité au Québec. Or, c’est bel et bien ce que François Legault est en train de faire. Il fait passer les intérêts d’un petit groupe d’individus devant les intérêts collectifs des citoyennes et citoyens. À ce rythme, c’est près de 25 % de la production d’électricité au Québec qui relèvera du privé en 2035 », de déclarer Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.
Le SCFP ne cesse de plaider pour la défense du modèle québécois de production d’électricité, modèle qui a bien servi le développement économique du Québec, et ce, depuis plus de 50 ans. Le syndicat implore tous les partis à l’Assemblée nationale afin qu’ils dénoncent cette privatisation maquillée.
« Les régions du Québec comme le Bas-Saint-Laurent ont certes besoin d’un coup de pouce pour le développement économique local, mais à notre avis, le système opaque de ristournes aux communautés ne sera pas suffisant. On exige une plus grande transparence afin de nous assurer d’une bonne gouvernance en matière de politiques énergétiques et industrielles. On a demandé les informations publiques au sujet du contrat à l’Alliance de l’énergie de l’Est et l’entreprise nous a répondu que c’était privé, donc non accessible. Ça commence mal », de dénoncer l’économiste du SCFP, Pierre-Guy Sylvestre.