L'avenir est publicUn nouveau livre démontre que le gouvernement fédéral fait le mauvais choix en s’apprêtant à pousser pour davantage de privatisation dans le contexte de la reprise post-pandémique du Canada.

The Future is Public: Towards Democratic Ownership of Public Services approfondit les cas et les exemples partagés à la conférence L’Avenir est public, qui s’est tenue en décembre 2019. L’ouvrage documente plus de 1400 exemples de reculs de la privatisation dans 58 pays, dont plus de 50 cas canadiens. Il contient un chapitre rédigé par le SCFP qui présente des exemples de municipalités qui ont inversé la privatisation de certains services. Le même chapitre contraste ces rapatriements à l’interne avec les efforts du gouvernement libéral fédéral pour accélérer la privatisation par le biais de la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC).

Quelques mois seulement après la conférence, la pandémie de COVID-19 a donné encore plus d’importance à la lutte pour mettre fin à la privatisation. Les services publics sont la bouée de sauvetage qui aide les gens à traverser la pandémie. Et là où on a privatisé des services comme les soins de santé, les communautés et les travailleurs qui luttent contre la COVID-19 sont dévastés.

Le chapitre du SCFP met en évidence un plan prometteur de remunicipalisation d’une partie des services de gestion des déchets solides de Winnipeg. Il décrit aussi les bienfaits de la fin de la privatisation de l’eau à Owen Sound (Ontario) et à Taber (Alberta).

À Winnipeg, le SCFP 500 s’emploie à renverser plus d’une décennie de privatisation des déchets solides, en commençant par un projet pilote de collecte des déchets à l’interne. Ce projet a connu quelques retards, mais il constitue une première étape vers la création de bons emplois publics et l’offre de services de qualité.

À Owen Sound et à Taber, le retour à l’interne des services d’eau potable et d’eaux usées permet d’économiser de l’argent et de donner plus de contrôle à l’administration municipale. Il s’agit dans les deux cas de lieux de travail du SCFP.

Pendant que les municipalités mettent fin à la prestation de services à but lucratif, le gouvernement libéral fait pression pour que la BIC participe à la reprise économique en négociant des accords de privatisation pour les principaux services et systèmes publics, comme l’eau potable et les eaux usées, les routes et les ponts, l’énergie verte, les transports en commun, etc. La Banque cible les réseaux d’aqueduc et d’égout des municipalités et des Premières Nations, qu’elle veut privatiser par le biais de partenariats public-privé (PPP) risqués et coûteux.

Le SCFP va se battre pour un plan de relance économique qui nous fera avancer, pas revenir en arrière. Les exemples canadiens et internationaux présentés dans The Future is Public montrent que le profit n’a pas sa place dans nos services publics et nos infrastructures.

The Future is Public propose un modèle inspirant pour inverser la privatisation et bâtir un monde meilleur. Au Canada, comme partout dans le monde, les travailleurs se préparent à lutter contre les appels aux compressions, à l’austérité et à la privatisation qui suivront la pandémie. The Future is Public montre qu’un investissement public pour inverser la privatisation et élargir les services publics bâtirait des communautés saines et résilientes et stimulerait les progrès dans une transition juste vers les énergies renouvelables.