Pembroke, Ont. – Les citoyens de Pembroke ont une opinion tranchée sur la sous-traitance de la stérilisation des instruments chirurgicaux à l’Hôpital général de Pembroke. C’est ce que révèle un sondage mené le weekend dernier. En effet, soixante-quatorze pour cent des répondants ont affirmé souhaiter que l’hôpital revoie sa décision de confier la stérilisation des instruments chirurgicaux à la société torontoise SteriPro.

« Il est évident que beaucoup de gens avaient entendu parler du dossier, constate le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), Michael Hurley. Ils s’informent et ils s’intéressent à la question. Ils ont une opinion très tranchée sur la décision de l’hôpital de priver Pembroke de bons emplois et sur ce que devrait faire l’hôpital pour corriger la situation. La communauté n’appuie pas la décision de l’hôpital. »

Commandé par le CSHO et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le sondage offrait une certaine mise en contexte aux 420 répondants, « sans donner trop d’information, délibérément », a expliqué M. Hurley aujourd’hui, en conférence de presse à Pembroke.

Entre autres, on a informé les répondants que Trillium Health Partners, un hôpital torontois de 1250 lits, a résilié son contrat de dix ans avec SteriPro après seulement quatre ans en raison de la piètre qualité de la stérilisation des instruments.

À la question « Croyez-vous que l’Hôpital général de Pembroke a bien fait de signer un contrat de longue durée avec cette même société pour la stérilisation de ses instruments chirurgicaux ? », près de 88 pour cent des personnes ont répondu par la négative.

Ce contrat de plusieurs années fera faire un aller-retour de 820 kilomètres aux instruments chirurgicaux de l’hôpital de Pembroke. On a demandé aux répondants s’ils croyaient qu’il s’agit là de la meilleure option. Plus de 89 pour cent ont dit non.

Une majorité écrasante de 95 pour cent des répondants a affirmé que l’hôpital a l’obligation de garder ses emplois à Pembroke autant que possible.

Autre résultat marquant : la majorité des répondants (près de 76 pour cent) sont des femmes. « Ce sont les femmes qui prennent la plupart des décisions en matière de santé pour leur famille et leurs parents vieillissants, a souligné la secrétaire-trésorière du CSHO, Helen Fetterly. Elles forment aussi le plus volumineux groupe de bénévoles. Le sondage démontre que ce groupe s’intéresse à ce dossier et que les femmes sont en total désaccord avec le choix de l’hôpital. Comme la majorité des répondants, nous demandons à l’hôpital de faire marche arrière. »

Pour en savoir plus, contactez :

Michael Hurley
Président du CSHO-SCFP
 416-884-0770

Stella Yeadon
Service des communications du SCFP
 416-559-9300