Guidé par le document d’orientation stratégique adopté au congrès de 2013, le SCFP a tout mis en oeuvre pour faire élire un premier gouvernement néo-démocrate fédéral en 2015. Armés d’argumentaires expliquant pourquoi le NPD était le meilleur choix pour les membres du SCFP, nos militants ont consacré d’innombrables heures à la campagne électorale.
Malgré les résultats décevants, l’ère des compressions et des politiques antidémocratiques et antisyndicales du gouvernement Harper est enfin révolue. Nous réclamerons maintenant du gouvernement libéral qu’il tienne ses promesses et même davantage. Nous aiderons aussi le NPD à refaire ses forces en vue du scrutin de 2019.
De concert avec le Congrès du travail du Canada, nous avons mis l’accent sur quatre dossiers majeurs lors de la campagne électorale : la santé, les services de garde, l’emploi et la sécurité financière à la retraite. Nous avons distribué un document exposant les solides positions du NPD dans ces domaines. Les coordonnateurs du projet Ensemble pour un monde plus juste ont aussi aidé les sections locales à distribuer de l’information non partisane sur ces enjeux.
Pour mobiliser nos membres, nous avons aussi tenu des conversations individuelles avec eux, organisé des assemblées populaires et fait plus de 100 000 appels téléphoniques pour faire sortir le vote. Notre campagne Internet (site Web, Facebook, Twitter) a permis de rejoindre des centaines de milliers de personnes.
En incitant nos membres à s’impliquer dans la campagne, nous avons resserré nos liens avec notre base. Des centaines de membres ont travaillé bénévolement aux campagnes du NPD menées dans des circonscriptions clés. Des milliers de membres ont également fait du porte-à-porte et de nombreux téléphones pour faire sortir le vote.
Quatorze membres, retraités et employés du SCFP ont été candidats du NPD. Deux ont été réélus : notre conseiller syndical aux communications Alexandre Boulerice et notre ex-membre Ruth Ellen Brosseau. Le SCFP a aussi contribué à la percée réalisée en Saskatchewan, où le NPD a gagné trois députés.
Nous mobiliserons maintenant nos membres pour qu’ils fassent pression sur leur député fédéral et le gouvernement Trudeau. Le premier jalon a été posé avec l’adoption en décembre par le conseil exécutif national d’une résolution réclamant la bonification du Régime de pensions du Canada et l’abrogation des lois C-377, C-525 et C-51. Fin décembre, le gouvernement fédéral a d’ailleurs suspendu les exigences de reddition de comptes contenues dans C-377. Cela doit toutefois être premier pas vers l’annulation de cette loi.
Il y a eu deux élections provinciales en 2015. Le résultat du scrutin tenu en Alberta a surpris tout le monde : Rachel Notley et le NPD ont formé le premier gouvernement pro-travailleur en Alberta depuis les années 1940. Plusieurs membres et employés du SCFP ont participé bénévolement à cette campagne et le conseiller à la recherche du SCFP, Ricardo Miranda, s’est fait élire sous la bannière du NPD.
En incitant nos membres à s’impliquer dans la campagne fédérale, nous avons resserré nos liens avec notre base.
Depuis son élection, le nouveau gouvernement a consulté le SCFP sur de nombreuses questions comme le salaire minimum, les services essentiels et le budget. En moins d’un an au pouvoir, le NPD albertain a amélioré le sort des travailleurs : hausse du salaire minimum, réforme fiscale progressiste, gel des frais de scolarité, annulation des compressions en santé et en éducation, création d’un ministère de la Condition féminine, annulation de la privatisation des laboratoires hospitaliers, mesures de lutte aux changements climatiques, nouveaux droits et protections pour les travailleurs agricoles, fin des dons des entreprises et des syndicats aux partis politiques.
À Terre-Neuve-et-Labrador, le SCFP et ses alliés ont fait de la privatisation des soins aux aînés un enjeu électoral. Les conservateurs provinciaux ont été forcés de reporter une décision sur les partenariats public-privé (PPP) après les élections, qu’ils ont finalement perdues. Le nouveau gouvernement libéral a promis de ne pas privatiser ces soins.
Le SCFP a fait sentir sa présence au rassemblement annuel des premiers ministres provinciaux et territoriaux. Nous avons fait entendre notre message pro-services publics à l’occasion d’une assemblée populaire sur les PPP et d’une manifestation pour l’assurance-maladie, en plus de faire des démarches pour convaincre les premiers ministres de la nécessité de se doter d’un régime national d’assurance-médicaments.
La Division du transport aérien du SCFP s’est battue pour empêcher le gouvernement conservateur et les transporteurs aériens de réduire le nombre d’agents de bord sur les vols canadiens. Jusqu’en août 2015, Transports Canada exigeait la présence d’un agent de bord pour 40 passagers. Le gouvernement conservateur a assoupli cette règle juste avant les élections, permettant aux transporteurs de n’avoir qu’un agent pour 50 sièges passagers. Le SCFP conteste la nouvelle réglementation en cour et demande au nouveau gouvernement de resserrer la sécurité aérienne.
Enfin, nous avons continué à tisser des liens avec les élus municipaux qui emploient de nombreux membres du SCFP. Le SCFP a fait valoir les dangers de la privatisation lors d’ateliers organisés dans le cadre des réunions annuelles de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) et de l’Association canadienne des bibliothèques (ACB). Lors de la réunion de la FCM, la vérificatrice générale de l’Ontario, Bonnie Lysyk, a présenté les résultats de son analyse des PPP ontariens. À la réunion de l’ACB, le SCFP a fait un plaidoyer contre les PPP dans le secteur des bibliothèques.