Selon le SCFP-Ontario, le gouvernement Ford n’a pas suffisamment dépensé et a renvoyé la balle au gouvernement fédéral lorsqu’il s’agit de prendre des mesures en réponse à la COVID-19.
« Cette semaine, Doug Ford a lancé une campagne publicitaire pour sa réélection qui le présente comme un grand dépensier. Mais, une fois de plus, nous avons la preuve que rien n’est plus loin de la vérité » a affirmé Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Les conservateurs de Doug Ford n’ont tout simplement pas dépensé ce dont nous avons besoin pour être en sécurité et les ressources sur lesquelles les Ontariens ont pu compter ces 18 derniers mois proviennent en fait du gouvernement fédéral. C’est un exemple frappant de quelqu’un qui se soustrait à ses responsabilités ».
Les dernières conclusions du Bureau de la responsabilité financière (BRF) de l’Ontario révèlent que la part du gouvernement fédéral relative aux mesures de soutien direct entre 2019 et 2023 est de 85 % (144,7 milliards de dollars), celle du gouvernement provincial n’étant que de 15 % (25,6 milliards de dollars). En outre, 7,1 milliards de dollars des dépenses du gouvernement provincial sont des charges réaffectées et tirées des économies réalisées sur des programmes provinciaux non liés à la COVID-19.
Le BRF note également que la plupart des mesures de soutien direct profiteront aux entreprises, et non aux gens ou aux services publics sur lesquels ils comptent.
« Non seulement Doug Ford a renvoyé la balle, mais il a joué des tours de passe-passe comptables pour détourner des ressources d’autres programmes qui avaient plus que jamais besoin de ce soutien », a déclaré M. Hahn. « Au lieu de renforcer les services publics qui ont sauvé des vies et assuré la survie de nos communautés, il a choisi d’avantager les sociétés, dont beaucoup ne sont pas de petites entreprises, mais les Amazon et les Loblaws du monde. Il pourrait dépenser pour mettre immédiatement en place quatre heures de soins dans des établissements de soins de longue durée, investir afin de garantir la sécurité des écoles à tous les niveaux d’enseignement, légiférer sur des jours de congé de maladie payés permanents et accroître le financement des municipalités, des hôpitaux et des services sociaux communautaires.
« Les Ontariens méritent mieux qu’un premier ministre provincial qui ne fait que prétendre dépenser pour couvrir ses économies de bouts de chandelle en temps de crise ».