Le manque chronique de personnel et l’augmentation de la charge de travail sont deux des problèmes les plus criants dans le secteur de la santé. Sid Hall, membre de la section locale 5430 du SCFP et représentant des installations de la Région 1, a pu constater l’impact de ces deux problèmes sur les soins aux patients et les travailleurs.
M. Hall est préposé aux soins continus au River Heights Lodge de Battleford, en Saskatchewan, et représentant de la région des Battlefords à son syndicat. Il représente à la fois le River Heights Lodge et le Battlefords District Care Centre.
Il a remarqué à maintes reprises que le personnel a des difficultés à répondre aux nombreux besoins des pensionnaires en temps opportun. Il n’y a tout simplement pas assez de personnel et de temps pour prodiguer les soins de qualité que ceux-ci méritent.
« Si les soins de santé consistent à accorder la priorité aux pensionnaires, il faut tenir compte du temps dont on a besoin pour prendre soin de chacun d’entre eux », explique-t-il. Par exemple, le River Heights consiste en deux ailes : une de 45 patients et une de 55 patients. Il y a huit employés par aile pendant la journée, mais, la nuit, ce nombre ne tombe à deux, plus une infirmière, pour chaque aile.
« Nous n’avons que 6 ou 7 minutes par pensionnaire pour les préparer au déjeuner le matin, raconte‑t‑il. Si quelque chose arrive à l’un d’entre eux, ou si quelqu’un a des difficultés, il reste moins de temps pour le prochain patient. Au bout de la ligne, quelqu’un mange un déjeuner froid. Ce problème s’aggrave quand nous sommes en effectif réduit. »
La cause de la problématique est évidente pour M. Hall :
« Nous manquons de personnel. Chaque préposé et chaque représentant du SCFP vit la même chose [en ce qui concerne la charge de travail]. »
M. Hall milite depuis plusieurs années pour alléger la charge de travail. Enfin, ses efforts acharnés commencent à porter leurs fruits. Il a réussi à convaincre la direction des établissements au moyen de réunions trimestrielles. On a ajouté du personnel : 6,5 heures par jour au River Heights Lodge et un poste à plein temps au Battlefords District Care Centre.
C’est bien, mais ce n’est pas encore assez. Or, le financement provincial est insuffisant pour accroître la dotation en personnel au-delà de ce niveau.
« Le gouvernement devrait visiter les foyers de soins, propose M. Hall, pour voir ce que nos pensionnaires vivent au quotidien. Peut-être que nos élus agiraient plus vite s’ils vivaient la même situation. »