Croissance économique : La croissance économique s’était légèrement accélérée entre la première et la deuxième vague de la pandémie, mais elle a de nouveau stagné vers la fin de 2020 avec la remontée des taux d’infection. La Banque du Canada prévoit que la croissance de l’économie canadienne diminuera d’environ 2,5 % au premier trimestre de 2021, pour se redresser plus tard dans l’année avec la progression de la vaccination. La reprise économique aux États-Unis, le plus grand partenaire commercial du Canada, semble prometteuse, car le gouvernement fédéral américain prévoit d’importantes mesures de relance.
Emplois : L’emploi chez les travailleurs à plus haut salaire est revenu au niveau d’avant la pandémie. Malheureusement, le recul d’environ 20 % de l’emploi chez les bas salariés demeure. Les bas salariés des secteurs frappés de plein fouet par la pandémie, comme l’hôtellerie, le tourisme et la restauration, sont particulièrement touchés. Le chômage de longue durée a considérablement augmenté, car près d’un demi-million de chômeurs sont sans travail depuis 27 semaines ou plus.
Salaires : Les effets profonds et dramatiques de cette récession affecteront les négociations. Les employeurs du secteur public seront en effet probablement réticents à augmenter les salaires. Les difficultés de recrutement et de rétention de personnel dans les services de garde d’enfants, en éducation et en santé pourraient toutefois avoir un effet à la hausse sur les salaires dans ces secteurs.
Inflation : À 1 % en janvier, l’inflation est faible. La Banque du Canada s’attend à ce qu’elle demeure inférieure à 2 % jusqu’en 2023, ce qui laisse une bonne marge de manœuvre aux gouvernements pour augmenter leurs dépenses sans provoquer une inflation excessive. Certains craignent que des mesures de relance sans précédent hyperstimulent l’inflation, mais les économistes du Fonds monétaire international pensent que c’est peu probable.
Taux d’intérêt : La Banque du Canada prévoit maintenir son taux directeur à 0,25 % encore un bon bout de temps, puisque l’inflation demeurera bien en deçà de la fourchette cible de 1 à 3 % au moins jusqu’en 2023. La banque continuera d’aider en achetant des obligations gouvernementales à long terme. Les emprunts du gouvernement restent abordables, les obligations du fédéral pour une durée de 30 ans se vendant à un taux d’intérêt de 2 %.