Exhausted health care worker

« Le gouvernement doit investir dans les soins à domicile. « Si on avait des emplois à temps plein, des salaires décents et la sécurité d’emploi, et si vous valorisiez notre travail, il n’y aura pas de pénurie de préposé(e)s. » – Connie Ndlovu, présidente du SCFP 7797.

Caring about Care Workers: Centring Immigrant Women Personal Support Workers in Toronto’s Home Care Sector est un nouveau rapport sur les soins à domicile qui s’appuie sur le point de vue des membres du SCFP. Il a été publié par Social Planning Toronto.

La recherche conclut que le travail non rémunéré des préposé(e)s aux services de soutien à la personne subventionne le système de soins à domicile de l’Ontario. Collectivement, les préposé(e)s ont fourni 36,7 millions d’heures de soins à la population ontarienne en 2023-2024 par l’entremise du système de soins à domicile financé par la province. Leur travail soutient les bénéficiaires de soins à domicile et leurs familles, tout en réduisant la pression sur les hôpitaux, les urgences et les centres de soins de longue durée. 

« On a appris directement de la bouche des préposé(e)s que les horaires de travail étaient ingérables et les heures rémunérées inadéquates, mais que, malgré tout, ils et elles souhaitent offrir des soins de haute qualité à la clientèle », déclare Beth Wilson, chercheuse principale et analyste des politiques chez Social Planning Toronto, et l’une des auteures du rapport. « Ils et elles finissent par utiliser leur temps personnel non rémunéré pour compenser les lacunes du système provincial de soins à domicile. »

Les préposé(e)s aux services de soutien à la personne rapportent de nombreux problèmes liés au travail dans le secteur des soins à domicile, notamment l’absence d’heures de travail garanties, des revenus inadéquats et peu fiables, ainsi que le remboursement insuffisant (voire inexistant) du temps et des coûts de déplacement, bien qu’ils et elles doivent se déplacer d’un endroit à l’autre. Les préposé(e)s qui se rendent à domicile (n’ont généralement pas d’aide sur place) ont signalé de nombreux risques pour la santé et la sécurité, notamment l’exposition aux maladies infectieuses, les blessures dues à la nature physiquement exigeante du travail, des conditions dangereuses et insalubres, ainsi que la violence, le harcèlement et le racisme contre les personnes noires. 

« Les travailleuses et travailleurs les plus vulnérables fournissent les services les plus essentiels dans les pires conditions de travail », affirme Naomi Lightman (Ph. D.), professeure agrégée à l’Université métropolitaine de Toronto, et l’une des auteures du rapport. « À l’avenir, on devra mettre fin aux profits privés dans le système de soins à domicile financé par l’État afin de garantir que chaque dollar public assure la grande qualité des soins de même que de bonnes conditions aux travailleuses et travailleurs de ce secteur. »

Les bas salaires, la précarité d’emploi et les mauvaises conditions de travail sont à l’origine des pénuries de main-d’œuvre dans les soins à domicile, ce qui aura de graves conséquences pour les gens de l’Ontario.

Les auteures du rapport ont également mené des entretiens avec sept personnes engagées dans l’organisation syndicale et communautaire qui touche les préposé(e)s aux services de soutien à la personne et les soins à domicile; l’un de ces entretiens a eu lieu avec Connie Ndlovu, militante communautaire, préposée en soins à domicile et présidente du SCFP 7797.

« Le gouvernement doit investir dans les soins à domicile », insiste Connie. « Si on avait des emplois à temps plein, des salaires décents et la sécurité d’emploi, et si vous valorisiez notre travail, il n’y aura pas de pénurie de préposé(e)s aux services de soutien à la personne. »

Le rapport présente des recommandations détaillées destinées aux gouvernements fédéral et ontarien, aux organismes prestataires de services de soins à domicile, aux syndicats et au secteur communautaire pour garantir une rémunération et des conditions de travail justes et décentes pour les préposé(e)s en soins à domicile.

Lisez le rapport complet >> (en anglais seulement)