Le 22 novembre, c’est la Journée nationale de l’habitation. Partout au pays, des gens se mobilisent pour demander au gouvernement fédéral d’agir afin de garantir l’accès à un logement sûr pour tout le monde. Les militant(e)s pour le droit au logement réclament que le gouvernement montre son appui au logement social, qu’il réglemente les loyers et qu’il mette fin à la financiarisation du logement.
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Le logement est une question de première importance pour les membres du SCFP dans tout le pays, car les loyers et les prix des propriétés ont explosé partout au Canada. En 1980, le prix moyen d’une résidence équivalait à deux fois et demie le revenu annuel moyen des ménages. Depuis, le prix moyen d’une propriété a augmenté nettement plus vite que les salaires, si bien qu’aujourd’hui, il équivaut à 8,8 fois le revenu annuel moyen. De nos jours, en Colombie-Britannique, il faut gagner 29,96 $ par heure et travailler 40 heures par semaine pour arriver à louer un appartement d’une chambre au prix moyen du marché; en Ontario, c’est 28,50 $ par heure qu’il faut gagner, soit nettement plus que le salaire minimum.
En réponse à cette crise, le Conseil exécutif national du SCFP vient de renouveler et d’affermir sa position sur le logement. Le logement est la base même de la stabilité et de la sécurité. Si les travailleuses et travailleurs ont besoin de logements abordables à proximité de leur lieu de travail, les communautés, quant à elles, ont besoin de logements abordables pour attirer la main-d’œuvre de première ligne qui assure la prestation des services publics. Il s’agit donc d’un enjeu syndical fondamental.
Le SCFP encourage ses membres à manifester leur soutien au logement social et à exiger du gouvernement fédéral qu’il prenne incessamment des mesures pour résoudre la crise du logement qui touche les travailleuses et travailleurs. Si vous ne pouvez pas assister à un événement en personne, vous pouvez toutefois adresser un message à votre député(e) pour lui faire connaître votre appui à un logement sûr et abordable pour toute la population.
Notre politique sur le logement exige un plan dans l’intérêt des travailleuses et travailleurs :
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Les fonds publics et les terres publiques doivent servir l’intérêt public et être mis à l’abri du profit privé.
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Le parc de logements hors marché (p. ex. les logements publics, sans but lucratif, en coopérative ou à loyer indexé sur le revenu) doit être considérablement augmenté.
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Des restrictions et des règlements doivent être mis en place pour les gros investisseurs du secteur de l’immobilier résidentiel, y compris pour les fonds de pension et les fonds d’investissement immobilier.
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Des normes minimales doivent être mises en place pour protéger les locataires, comme un contrôle des loyers, un contrôle des logements vacants et des protections contre les expulsions abusives.
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Les peuples autochtones ont le droit de participer activement au choix et à l’élaboration des programmes de logement qui les concernent et d’administrer ceux-ci par l’intermédiaire de leurs propres institutions. Le gouvernement fédéral doit verser les fonds nécessaires pour combler le déficit de logements dans les communautés autochtones.