La population étudiante a toujours été à l’avant-garde de la lutte pour la justice et la paix, y compris pour la libération de la Palestine. En tant que travailleuses et travailleurs, nous savons que le piquetage, les manifestations et la désobéissance civile sont des outils essentiels pour défier le pouvoir et promouvoir la justice.
Le SCFP soutient les personnes qui organisent ces campements et demande aux administrations des universités de ne pas criminaliser ces manifestations pacifiques sur les campus, ce qui ne ferait qu’ouvrir la voie aux violences policières. Les administrations devraient plutôt négocier de bonne foi.
Les occupations et les campements ont toujours fait partie des moyens d’action employés par les mouvements étudiants et syndicaux. Les campus doivent demeurer des lieux d’ouverture — et non de fermeture — aux débats, aux échanges et aux revendications pour du changement.
La vague actuelle de manifestations pro-palestiniennes répond à une urgence, car l’horrible génocide à Gaza s’intensifie malgré l’appel formel de la Cour internationale de justice pour qu’Israël mette un terme à son offensive sur Rafah.
La population étudiante se réapproprie l’espace démocratique et demande aux établissements d’enseignement de rendre publics leurs investissements, de se désinvestir des entreprises qui approvisionnent l’armée israélienne et de couper les ponts avec les universités israéliennes.
Certains campements ont fait l’objet de violences policières ou de menaces d’expulsion forcée, notamment à l’Université de l’Alberta et, plus récemment, à l’Université de Toronto. Nous dénonçons toute escalade de violence ou intervention policière dans l’éviction des manifestant(e)s, et appelons les administrations des universités à ne pas sanctionner les participants et participantes.
Le SCFP réitère son appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent, à la fin du blocus de Gaza, à la libération des otages et au rétablissement de l’aide humanitaire. Il appelle en outre le gouvernement du Canada à suspendre immédiatement le commerce d’armes et d’équipement militaire avec Israël.