Le plus grand syndicat du Canada, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), soutient que le budget fédéral d’aujourd’hui est loin de s’attaquer à l’avarice des entreprises et encore plus loin d’aider les familles de la classe ouvrière.
« Ce budget représente une autre victoire pour les riches et une autre perte difficile pour les travailleuses et travailleurs qui essaient d’avoir un toit au-dessus de leur tête et de nourrir leur famille », estime le président national du SCFP, Mark Hancock. « L’avarice des entreprises verse de l’huile sur le feu de la crise de l’inflation, mais les libéraux et les conservateurs sont heureux de le laisser brûler. »
Grâce au NPD fédéral, le budget prévoit des fonds pour les soins dentaires, ainsi qu’un remboursement de la TPS pour aider les personnes à faible revenu à faire face à la hausse du coût de la vie, mesure que les libéraux surnomment le « rabais pour l’épicerie ».
« Des mesures comme les soins dentaires et le remboursement de la TPS signifient qu’au moins les travailleuses et travailleurs ne repartent pas les mains vides, mais les libéraux auraient pu faire tellement plus », ajoute la secrétaire-trésorière nationale du SCFP, Candace Rennick. « Ce budget est une autre occasion manquée de fournir du logement abordable et des services tant attendus et promis depuis longtemps comme l’assurance médicaments. Une fois de plus, le gouvernement ne tient pas ses promesses et c’est regrettable. »
En amont du dépôt du budget 2023, le SCFP avait demandé au gouvernement fédéral de s’attaquer aux profits excessifs des entreprises, l’un des principaux moteurs de la crise de l’inflation qui frappe le plus durement les personnes à faible revenu. En imposant les bénéfices excédentaires dans le budget 2023, on aurait pu freiner cette course aux profits, ce qui aurait permis aux gens d’économiser de l’argent sur le coût du logement et des biens de consommation courante, et l’État aurait encaissé des revenus pouvant servir à la prestation de services qui rendent la vie plus abordable pour tout le monde.
Le SCFP avait aussi demandé au gouvernement fédéral d’accélérer les mesures pour offrir davantage d’options de logements publics, coopératifs et sans but lucratif. Les autres priorités du plus grand syndicat canadien étaient l’assurance médicaments, une stratégie globale de la main-d’œuvre et un salaire minimum de 25 $ dans les services éducatifs à la petite enfance qu’il finance. Aucune action en ce sens n’est incluse dans le budget libéral.
Le SCFP est le plus grand syndicat du Canada. Il représente 715 000 membres à l’échelle nationale dans les services publics de première ligne comme la santé, l’éducation, les services municipaux, les services sociaux, les services d’urgence, l’énergie, les bibliothèques, les communications, les transports et les services éducatifs à la petite enfance.