Le personnel de l’éducation et les communautés qui comptent sur la prestation de leurs services ne mordront pas aux tactiques d’intimidation du gouvernement Ford, affirme la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario).
« Lecce veut convaincre les enfants, les parents et la main-d’œuvre qu’il n’a pas le choix de déposer ce projet de loi, mais c’est tout à fait faux », dit le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. « Il a la possibilité d’offrir une augmentation de salaire adéquate pour compenser dix ans de compressions salariales. Il a la possibilité d’investir dans l’éducation pour assurer une dotation en personnel adéquate dans les classes comme dans les bibliothèques. Et il a la possibilité de poursuivre les négociations sans menacer de forcer un contrat truffé de concessions et de compressions dans la gorge des travailleuses et des travailleurs de première ligne. »
La « dernière offre » du gouvernement contient une augmentation de 2,5 pour cent pour les personnes qui gagnent moins de 25,95 dollars l’heure et de 1,5 pour cent pour les autres ; des protections inadéquates contre la suppression d’emplois ; aucun temps de préparation rémunéré pour les personnes qui travaillent directement avec les élèves ; une réduction des congés de maladie et du régime d’invalidité de courte durée ; et bien d’autres choses.
« Lecce qualifie cette offre de généreuse, s’étonne M. Hahn. Un demi-pour cent d’augmentation à une offre déjà insultante n’a rien de généreux. Deux cents dollars de plus dans les poches de gens qui gagnent 39 000 dollars, ce n’est pas de la générosité. J’irais même jusqu’à dire que le fait d’accepter notre proposition ne serait pas un acte de générosité, mais une décision nécessaire, raisonnable et abordable. C’est simplement ce dont nos écoles ont besoin. »
« Malgré le dépôt du projet de loi qui nous impose un contrat parfaitement inadéquat, il reste encore trois jours de négociation, précise-t-il. Lecce et Ford pensent peut-être que leur tactique d’intimidation va marcher, mais nous avons assisté à des rassemblements la semaine dernière. Et les travailleuses et travailleurs de l’éducation ont exprimé haut et fort leur détermination à obtenir un bon salaire, de bonnes conditions de travail et un environnement pédagogique adéquat. Ce vendredi, peu importe ce que fait le gouvernement, nous lancerons une vague de protestation politique à l’échelle provinciale, et aucun membre du SCFP du secteur de l’éducation n’ira au travail tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas conclu une vraie entente. Nos membres ne laisseront pas un projet de loi les priver de leurs droits. Il est temps de se lever, de se défendre et de défendre l’éducation publique. Et c’est ce que nous allons faire. »