Le SCFP est encouragé par la décision de la Cour d’appel de la Colombie-Britannique de protéger le système public universel de soins de santé du Canada dans la décision rendue aujourd’hui dans l’affaire Cambie c. la Colombie-Britannique. Cette affaire a été intentée par le Dr Brian Day, PDG de Cambie Surgeries Corporation, qui cherche à faire tomber l’interdiction des soins de santé à but lucratif pour instaurer un système de santé à l’américaine au Canada.
« Nous sommes rassurés par la décision d’aujourd’hui, mais nous savons que ce n’est pas la fin de ce combat », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock. « Nous continuerons d’exiger un meilleur financement et davantage de personnel pour notre système de santé, et nous ne cesserons jamais de lutter pour le droit fondamental de tous les Canadiens et de toutes les Canadiennes à des soins de santé publics, gratuits et universels. »
En 2012, le Dr Day a été reconnu coupable d’avoir surfacturé près d’un demi-million de dollars en services à ses patients sur une période de 30 jours. Celui-ci a interjeté appel du jugement et intenté une contestation fondée sur la Charte, alléguant que la Loi canadienne sur la santé et la législation provinciale sur la santé violent ses libertés en restreignant les soins de santé privés à but lucratif.
Un tribunal inférieur a condamné le Dr Day en septembre 2020. Le rejet de son appel aujourd’hui confirme la valeur canadienne profondément enracinée selon laquelle les gens méritent des soins de santé en fonction de leurs besoins et non de ce qu’ils peuvent payer.
En rejetant la demande du Dr Day, le tribunal a, du moins pour l’instant, fermé la porte à un système de santé à deux vitesses qui aggraverait les temps d’attente et donnerait la priorité au profit plutôt qu’aux soins. La privatisation de services comme la chirurgie de la cataracte au Manitoba et l’IRM en Saskatchewan ont déjà démontré que la création d’un système à deux niveaux ne fait qu’aggraver les temps d’attente et drainer les ressources et le personnel du système public sur lequel les gens comptent.
« La pandémie continue de malmener notre système de santé public qui manque d’effectifs », ajoute la secrétaire-trésorière nationale du SCFP, Candace Rennick. « La dernière chose dont on a besoin, c’est de plus de quête de profits à la manière des États-Unis sur le dos des patients, des patientes et du personnel. Le moment est venu de renforcer les soins de santé publics, et non de les saper. »