À une semaine des élections provinciales, les travailleurs de l’éducation de première ligne mettent en garde contre les réductions de personnel importantes et évitables qui ont été annoncées pour l’année scolaire 2022-2023 débutant en septembre.
« Les conseils scolaires choisissent de réduire le nombre d’aides-enseignants, ce qui aura pour conséquence de priver davantage d’élèves de l’accès aux soutiens dont ils ont besoin pour réussir. Ils choisissent de réduire le nombre d’éducateurs de la petite enfance, ce qui se traduira par des salles de classe bondées pour nos plus jeunes apprenants et ils choisissent de réduire le nombre de concierges et d’employés de bureau, ce qui diminuera les niveaux de propreté, de sûreté et de sécurité dans nos écoles », a déclaré Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) du SCFP.
Malgré les affirmations trompeuses du premier ministre provincial Doug Ford, du ministre de l’Éducation Stephen Lecce et d’autres candidats du parti au pouvoir, les dépenses provinciales sont insuffisantes pour pourvoir aux besoins actuels et les augmentations ne couvriront pas les coûts qui montent en flèche en raison de l’inflation. La quasi-totalité de la hausse du financement par rapport à l’année dernière est limitée dans le temps ou temporaire.
« Des années de sous-financement par les gouvernements conservateurs et libéraux ont conduit les conseils scolaires à prendre de mauvaises décisions », a déclaré Mme Walton. « Les travailleurs de l’éducation les moins bien rémunérés sont sur la sellette. Ce sont eux qui ont travaillé pendant la pandémie. Ce sont eux l’épine dorsale des écoles de chaque communauté ».
En dollars de 2021, le financement par élève en 2011-2012 (la dernière année avant une décennie de financement qui ne couvrait pas les coûts de l’inflation et de l’augmentation des inscriptions) était de 13 285 $ comparativement à un financement par élève de 12 686 $ aujourd’hui, soit une réduction de 599 $ par élève. Si le financement réel par élève était demeuré au niveau de 2011-2012 au cours des dix dernières années, l’enveloppe des Subventions pour les besoins des élèves (SBÉ) pour les conseils scolaires au cours de l’année scolaire 2021-2022 aurait contenu 1,2 milliard de plus. Cet argent contribuerait grandement à combler les besoins des écoles, notamment en maintenant en poste le personnel nécessaire à la réussite des élèves.
« La question de savoir si les écoles de la province reçoivent suffisamment d’argent pour mettre fin à des coupures préjudiciables est un choix politique fait par nos représentants élus. L’Ontario est la province la plus riche du Canada et l’argent contrôlé par seulement 59 milliardaires a augmenté de plus de 100 milliards de dollars pendant la pandémie. Il n’y a aucune excuse pour ce gouvernement ou tout autre parti politique de lésiner sur l’avenir de nos enfants », a déclaré Mme Walton.
« Si vous souhaitez mettre fin aux compressions dans le secteur de l’éducation qui compromettent la réussite de nos enfants et de notre province, votez pour un autre gouvernement le jeudi 2 juin », a demandé Mme Walton.
Faits en bref :
- Une importante « lettre d’entente » qui obligeait les conseils scolaires à se doter d’un personnel suffisant dans les écoles vient à échéance en août. Dans le cadre de leurs négociations, les travailleurs de première ligne se font une priorité d’obtenir un engagement de la part des conseils scolaires et du gouvernement provincial qui maintiendrait cette garantie de service permanent aux élèves et aux parents dans le cadre de leurs conventions collectives.
- Le Conseil scolaire catholique de district Dufferin-Peel (SCFP 2026) supprime au moins 36 postes d’employés de soutien scolaire.
- Le Conseil scolaire catholique de district Halton (SCFP 5200) supprime 22 postes d’éducateurs de la petite enfance agréés et augmente la taille des classes.
- Le Conseil scolaire catholique de district Peterborough, Victoria, Northumberland et Clarington (SCFP 1453) supprime les postes de 65 employés, dont 43 aides-enseignants.
- Le Conseil scolaire du Haut-Canada (SCFP 5678) supprime un poste d’administrateur de bureau d’école primaire, au moins 12 postes de concierges et 13 postes d’éducateurs de la petite enfance.
- Le Conseil scolaire de district de la région de York (SCFP 1196) supprime dix postes de concierges.