Selon SCFP-Ontario, le refus de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) d’appliquer les augmentations de prestations liées au coût de la vie aux travailleurs blessés, comme l’exige la loi, équivaut à des réductions de revenu dévastatrices pour les Ontariens déjà vulnérables.
« Beaucoup trop de travailleurs blessés sont déjà à la limite de l’économie en raison d’années de politiques ratées, tant par les conservateurs de Doug Ford que par le gouvernement libéral précédent », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « La CSPAAT devrait prendre des mesures immédiates pour s’assurer que les paiements de prestations suivent l’inflation, et non pas les réduire tout en accordant 1,5 milliard de dollars en remises aux employeurs dont beaucoup ont enregistré des bénéfices records pendant la pandémie ».
Le SCFP-Ontario, qui est le plus grand syndicat de la province, et dont de nombreux membres dépendent de l’indemnisation des salariés, représente également 3 400 employés de la CSPAAT qui sont membres du SCFP 1750.
Le syndicat s’est opposé à une loi récemment adoptée qui autorise la CSPAAT à rembourser le paiement des primes aux employeurs chaque fois que le fonds atteint un niveau de financement de 115 % et qui exige des remboursements chaque fois que le fonds atteint 125 %. En raison des niveaux de financement actuels, les employeurs devraient recevoir des remboursements totalisant 1,5 milliard de dollars. De plus, les conservateurs de Doug Ford ont modifié la législation afin de réduire le revenu assurable maximal des travailleurs de 5 492 $ par année.
« Pendant ce temps, nous assistons à une réduction constante des prestations offertes aux travailleurs », a déclaré Harry Goslin, président de la section locale 1750 du SCFP. « Nous sommes en bas de l’échelle au Canada en ce qui concerne le pourcentage de travailleurs non gouvernementaux qui bénéficient d’une couverture. La raison d’être de la CSPAAT est de soutenir les Ontariens qui tombent malades ou se blessent au travail. Et pourtant, en pleine pandémie, au lieu de renforcer la CSPAAT, au lieu d’étendre les mesures de soutien aux travailleurs qui se sont présentés au travail et qui sont rentrés chez eux malades et blessés, ce gouvernement distribue de l’argent à des entreprises rentables sans toutefois annuler les coupures préjudiciables aux prestations des travailleurs ».