Le SCFP, le plus grand syndicat au Canada, demande au gouvernement fédéral de mener une enquête publique complète sur la pire fusillade de l’histoire du pays, soit celle survenue en Nouvelle-Écosse en avril. Selon lui, c’est la seule réponse appropriée à cette tragédie.
Le SCFP national et le SCFP-Nouvelle-Écosse réclament tous deux la tenue d’une « enquête » qui pourra obliger n’importe qui à témoigner sous serment dans le cadre d’audiences publiques. Ce n’est pas le cas de « l’examen » par un comité de trois personnes annoncé la semaine dernière, qui se déroulerait à huis clos. Une enquête en bonne et due forme permettrait aussi de garantir la mise en œuvre des recommandations qui en ressortiraient.
Le président national du SCFP, Mark Hancock, a déclaré que « les Canadiens doivent connaître toute la vérité et savoir ce qu’on peut faire pour éviter d’autres tragédies similaires. Nous ne devrions pas avoir à demander à notre gouvernement de faire ce qu’il faut. On ne peut pas balayer sous le tapis le meurtre de vingt-deux personnes au cours d’un carnage qui a duré treize heures et s’est étalé dans plusieurs municipalités. »
La présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen, a souligné que « les deux gouvernements, en annonçant l’inclusion d’une “analyse féministe” au cadre de référence de l’examen, n’ont fait qu’irriter les personnes qui œuvrent dans le domaine de la violence familiale et de la prévention de la violence armée. Chaque chercheuse féministe, militante et travailleuse en maison de transition que nous connaissons a répondu à cette annonce avec indignation et une profonde déception. »
« Depuis des décennies, les militants du SCFP s’efforcent de mettre un terme à des meurtres insensés comme celui-ci, ajoute Mark Hancock. Nous savons que nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Nous sommes d’accord avec le NPD et nous voulons rappeler au gouvernement Trudeau qu’il faut mettre en œuvre la Loi sur les enquêtes, qui n’imposera pas de limitations inutiles. Sans une enquête complète guidée par la Loi, la confiance du public sera perdue. »
Nous avons 22 raisons de réclamer la tenue d’une enquête publique complète. Respectons ces vies perdues.