Les banques publiques ont de plus en plus la cote
En octobre, le gouverneur de la Californie a sanctionné la Loi sur les banques publiques. Celle-ci permet aux administrations municipales de créer des banques publiques qui pourraient financer leurs infrastructures à un coût bien inférieur à celui d’une banque privée. Il y a seulement deux banques publiques en Amérique du Nord : la Bank of North Dakota et l’ATB Financial en Alberta. Mais, ce modèle est de plus en plus vu comme une alternative avantageuse aux partenariats public-privé (PPP) qui financent les infrastructures à un coût supérieur aux options publiques. Avec la crise climatique qui affecte nos infrastructures déjà vieillissantes, les banques publiques pourraient être la solution de financement rêvée pour réaliser la transition verte dans nos municipalités.
PPP annulé en Nouvelle-Écosse
Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse est récemment revenu sur sa décision de construire deux centres de santé en PPP au Cap Breton. C’est finalement la province, qui peut emprunter à un taux inférieur, qui se chargera du financement, de l’entretien et de l’exploitation de ces installations. Les partisans du modèle public soulignent aussi que les projets financés avec des fonds publics sont généralement de meilleure qualité, le privé ayant intérêt à tourner les coins ronds, car il n’est pas tenu responsable des coûts à long terme résultant d’un travail médiocre. Le SCFP Nouvelle-Écosse demande aussi gouvernement d’annuler le PPP prévu pour l’Hôpital Queen Elizabeth II à Halifax.
L’ALENA 2.0 ne met pas fin au débat
Le Centre canadien de politiques alternatives s’est associé à l’Institute for Policy Studies et au Rosa Luxemburg Stiftung–NYC pour colliger les changements aux traités sur le commerce et l’investissement souhaités par les travailleurs, les agriculteurs, les environnementalistes et les autres acteurs de la société civile. Ce document intitulé Beyond NAFTA 2.0 vise à susciter le débat sur l’évolution des accords commerciaux, qui dépassent maintenant, et de loin, les simples questions de commerce. En effet, ces accords influencent grandement l’élaboration des politiques nationales. La multitude de traités internationaux, qui permettent souvent aux investisseurs de poursuivre les pays en justice, constitue un frein aux droits des travailleurs et à l’action mondiale en matière de changements climatiques. Il est temps d’adopter un nouveau modèle d’accords commerciaux qui donne la priorité aux gens et à la planète.