Le gouvernement de l’Ontario a adopté le projet de loi 124, qui autorise les conservateurs de Doug Ford à annuler la négociation collective et à imposer des ententes qui gèlent les salaires des travailleuses et travailleurs de première ligne de façon à les empêcher de suivre l’inflation.
« C’est un projet de loi rétrograde qui pendant des années va empêcher la majorité des 280 000 membres du SCFP de l’Ontario, ainsi que des dizaines de milliers d’employés de première ligne dévoués qui appartiennent à d’autres syndicats, d’exercer leurs droits protégés par la constitution de s’engager dans la libre négociation collective. C’est absolument honteux », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario.
Le salaire annuel moyen des membres du SCFP est d’environ 40 000 $. Les augmentations de salaire du secteur public et du secteur privé en Ontario sont inférieures au niveau de l’inflation chaque année, depuis 10 ans. Les propres données du ministère du Travail le confirment. Les conservateurs de Ford ont un problème avec les revenus, qui est le résultat direct des politiques fiscales des libéraux et des conservateurs qui empêchent depuis longtemps l’augmentation des revenus en refusant d’imposer les sociétés rentables et les plus riches dans nos collectivités.
Le projet de loi 124 est fondé sur la croyance que les salaires des employés de première ligne sont la source du problème. Les salaires ne sont pas la cause du déficit de l’Ontario. Le projet de loi 124 est inutile et injuste. Il viole la Charte des droits et, plus important encore, il rend la vie plus difficile pour des centaines de milliers de travailleurs et leurs familles.
« Le projet de loi 124 blâme les travailleuses et travailleurs et les prive des droits qui leur ont été accordés dans ce pays, et dans cette province. Personne ne croit que les personnes qui travaillent dans les garderies, les préposés aux services de soutien à la personne dans les foyers de soins de longue durée et tous les autres employés de première ligne qui fournissent des services cruciaux ont causé le déficit. C’est tout simplement faux », a ajouté Fred Hahn.
En rejetant le blâme sur ces travailleurs et en les dépouillant de leurs droits, les conservateurs de Ford attaquent directement les services nécessaires à nos communautés.
« Il n’y a pas de services sans les personnes qui les fournissent, et ce sont ces personnes qui sont touchées par ce projet de loi rétrograde. » Hahn a ajouté : « Toute cette spéculation concernant un changement d’orientation des conservateurs de Ford, c’est seulement de la poudre aux yeux. Le projet de loi 124 prouve que leurs plans pour réduire les services publics et blâmer les travailleurs de première ligne pour le déficit n’ont pas changé. »
Nous ne pouvons pas accepter cette attaque contre les travailleurs dévoués. Le SCFP-Ontario collaborera avec d’autres syndicats pour renforcer la résistance contre les compressions dans les collectivités de la province. Lorsque les Libéraux ont attaqué la libre négociation collective, le SCFP-Ontario a réagi, et nous avons gagné. Nous entreprenons donc cette lutte, parce que les droits des travailleuses et travailleurs comptent et doivent être défendus », a conclu Fred Hahn.