Recevoir les divulgations et entendre de l’information sur la violence sexuelle peuvent déclencher divers sentiments et souvenirs. En tant que personne qui reçoit une divulgation, vous pouvez obtenir de l’aide pour vous-même, par exemple en faisant appel Barrières à la divulgation

Les statistiques sous-estiment l’ampleur de la violence sexuelle parce que les travailleuses et travailleurs hésitent à la dénoncer. Un sondage mené en 2014 a conclu que 43 pour cent des femmes disent avoir été harcelées au travail, mais il a aussi montré que quatre employées sur cinq qui avaient vécu du harcèlement sexuel ne l’avaient pas signalé à leur employeur. [i] 

Voici quelques barrières qui peuvent empêcher les travailleuses et travailleurs de signaler du harcèlement :

  • Crainte de représailles de l’employeur (par exemple, être écartée d’un emploi et de possibilités d’avancement ou même carrément perdre son emploi)
  • Honte, humiliation et auto-culpabilité
  • Refus d’en parler pour ne pas revivre l’expérience
  • Crainte de représailles de l’auteur
  • Crainte de ne pas être crue
  • Isolation sociale
  • Manque de connaissance des soutiens et services offerts
  • Préoccupations relatives à la confidentialité

Le travail précaire peut rendre les travailleuses et les travailleurs encore plus vulnérables à la violence sexuelle dans leurs milieux de travail. Les personnes dont l’emploi est incertain peuvent avoir peur de refuser des avances et de dénoncer le harcèlement et la violence sexuelle. Et c’est encore pire si une travailleuse ou un travailleur a un statut d’immigration précaire.

Si une personne divulgue un incident de violence sexuelle au travail ou ailleurs, il ne faut pas faire pression sur elle pour qu’elle en parle à la police. Ce ne sont pas toutes les survivantes et survivants qui veulent recourir au système judiciaire. Le respect doit être au cœur du processus et il faut veiller à ce que la survivante ou le survivant comprenne les possibilités qui lui sont offertes et que c’est à elle ou lui de décider. Il faut offrir le plus d’options possibles aux victimes, notamment l’aide d’un comité mixte de santé-sécurité syndicat-employeur ou d’une tierce partie neutre pour mener une enquête. La divulgation et le signalement sont discutés plus en détail plus loin dans le guide.


[i] Institut Angus Reid, Canadian Public Opinion Poll on Sexual Harassment at Work, 2014. Accessible à http://angusreid.org/wp-content/uploads/2014/12/2014.12.05-Sexual-Harassment-at-work.pdf