Le personnel en soins de longue durée de Maple Hill Manor, représenté par le SCFP 2765, a voté à l’unanimité en faveur d’un mandat de grève.
« J’ai choisi les soins de longue durée parce que je pense que c’est un travail important », a expliqué la présidente de la section locale, Amanda McNeil-Odo. « Oui, c’est exigeant, fatigant et stressant, mais j’aime ça quand même. Sauf que quand je reviens chez moi, ma famille, mes factures et mes obligations m’attendent. Et aimer son emploi ne suffit pas quand il y a un loyer, une épicerie et des comptes à payer. Ce vote unanime pour la grève envoie un message clair : on ne va pas se contenter de moins juste parce qu’on aime notre travail. Ça ne peut plus continuer comme ça. »
Plusieurs professions essentielles dans le domaine des soins de longue durée – c’est le cas notamment des aides-diététicien(ne)s et des couturières et couturiers – gagnent moins de 20 $ l’heure, ce qui les place bien en dessous du salaire de subsistance requis estimé par le Centre canadien de politiques alternatives pour la Nouvelle-Écosse. Et ce ne sont pas les seules : le personnel de cuisine et d’entretien, par exemple, gagne également plusieurs dollars de moins par heure que les gens occupant ces mêmes postes dans les autres provinces de l’Atlantique.
« Bientôt, les travailleuses et travailleurs de la province, et même du pays, n’en pourront plus. Tous les prix ont radicalement augmenté ces dernières années. Le coût de la vie a monté en flèche, mais les salaires ne suivent pas. Et ce n’est pas propre au secteur des soins de longue durée. Le gouvernement doit comprendre que pour qu’une province soit en santé, sa population doit pouvoir joindre les deux bouts sans stress. On espère que les travailleuses et travailleurs de tous les secteurs nous apporteront leur soutien », témoigne Tammy Martin, coordonnatrice des soins de longue durée du SCFP.