La semaine dernière, le personnel d’un autre foyer de soins de longue durée de Sydney – My Cape Breton Home for Seniors –, représenté par le SCFP 5137, a voté à la quasi-unanimité (98 %) en faveur d’un mandat de grève. La faiblesse des salaires et les problèmes de recrutement et de rétention sont en cause.
« Ce vote envoie un message clair : on est prêt(e)s à nous battre pour ce qui nous revient », souligne Bernice Miles, présidente du SCFP 5137. « Personne ne veut en arriver à une grève; on veut continuer à travailler et à prendre soin des résident(e)s du mieux qu’on peut, mais le gouvernement doit comprendre qu’il doit nous payer plus que le salaire minimum. Sinon, les travailleuses et travailleurs vont partir, et personne ne voudra postuler pour les emplois vacants. On ne veut plus faire semblant que tout va bien. »
Les travailleuses et travailleurs en soins de longue durée de la Nouvelle-Écosse sont les moins bien payés du Canada atlantique. Plusieurs postes, comme ceux de cuisinières et cuisiniers ou de secrétaires-réceptionnistes, ne reçoivent même pas 20 $ l’heure. Et pour d’autres, comme les aides-diététicien(ne)s, l’écart salarial est maintenant de près de 10 $ l’heure par rapport à leurs homologues depuis l’adoption récente de conventions collectives dans d’autres provinces, dont l’Île-du-Prince-Édouard.
« Le premier ministre Houston et son gouvernement semblent à l’aise de laisser pour compte la population néo-écossaise », affirme Tammy Martin, coordonnatrice des soins de longue durée du SCFP, « mais les travailleuses et travailleurs se soucient, pour leur part, des gens qu’ils servent. La lutte continuera donc pour que les travailleuses et travailleurs obtiennent leur dû. »