Depuis quelques années, les régimes de retraite à prestations déterminées des membres du SCFP sont dans la mire des employeurs. Les pressions et les attaques visant à les affaiblir se multiplient.
Le SCFP est déterminé à défendre et à améliorer les régimes de retraite de ses membres, mais l’absence de données complètes sur les régimes actuels complique notre tâche.
C’est pourquoi le SCFP a mis sur pied un projet pour se doter d’une base de données sur les régimes de retraite. Elle sera éventuellement intégrée au nouveau module Conventions collectives de la base de données sur nos membres, le Système de gestion des relations avec les membres. Ce système contient peu de données pour l’instant, mais il est conçu pour accueillir une multitude d’informations. Actuellement, nous connaissons déjà le type de régime de retraite en vigueur dans chacune de nos sections locales ainsi que les membres qui n’en ont pas.
D’ailleurs, la première cueillette de données nous fournit déjà des résultats intéressants. Ainsi, tous types de régime confondus, près de 92 pour cent de nos membres bénéficient d’un régime de retraite enregistré.
Le tableau 1 montre que 66,74 pour cent des membres du SCFP sont membres de sections locales ayant des régimes à prestations déterminées, le type de régime le plus sécuritaire.
Nous savons que la vaste majorité des membres appartenant à ces sections locales sont automatiquement couverts ou se sont joints sur une base volontaire au régime à prestations déterminées en vigueur dans leur section locale. Par contre, certains travailleurs à temps partiel, temporaires ou à contrat ne répondent pas aux critères d’admissibilité du régime, que ce soit le seuil fixé pour le nombre d’heures travaillées ou pour les revenus gagnés au cours de l’année précédente.
Les autres membres du SCFP qui ont un régime de retraite enregistré, bénéficient soit d’un régime à cotisations déterminées, d’un régime à prestations cibles, d’un régime hybride ou d’un autre type de régime. Ces autres types de régimes sont moins sécuritaires, mais c’est mieux que rien. Il est d’ailleurs possible de bonifier ces régimes, soit en augmentant les cotisations ou en les transformant en régimes plus sécuritaires.
Les données compilées nous permettent de savoir à quelles sections locales appartiennent nos membres qui n’ont aucun régime de retraite (8 pour cent de nos effectifs). Cela permettra d’adopter des stratégies encore plus ciblées pour négocier une meilleure protection pour ces membres.
Nous pouvons aussi comparer nos chiffres aux données que compilent Statistique Canada pour les régimes de retraite dans l’ensemble du secteur public. Le tableau 2 révèle qu’un peu plus de 89 pour cent des employés du secteur public cotisent à un régime de retraite enregistré, comparativement à 91,91 pour cent pour les membres du SCFP. Ce dernier chiffre est impressionnant, car une partie de nos membres œuvrent dans le secteur privé, notamment dans le secteur du transport aérien.
Toutefois, nous avons encore du chemin à faire. Le document d’orientation stratégique adopté au congrès national de 2007 engageait le syndicat à travailler pour que chacun de ses membres bénéficient d’un régime de retraite. Depuis, le SCFP ne ménage pas les efforts à la table de négociations pour faire en sorte que les membres des sections locales sans régime de retraite ou qui cotisent seulement à un REER, soient protégés par un bon régime de retraite, comme le Régime de retraite multi-secteurs.
Grâce à notre nouvelle base de données, nous pourrons redoubler d’ardeur et atteindre l’objectif ambitieux fixé en 2007, soit que tous nos membres bénéficient d’un bon régime de retraite.