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Le SCFP s’inquiète de l’approche « l’un ou l’autre » que semblent avoir adoptée les chefs provinciaux et territoriaux la semaine dernière, alors qu’ils étaient réunis en Conseil de la fédération. Dans un communiqué bilan, les premiers ministres affirment qu’ils se pencheront « surdes approches éprouvées visant à faire des soins à domicile une priorité au lieu du placement en soins de longue durée et [identifieront] de deux à trois modèles novateurs que les provinces et les territoires pourraient éventuellement adapter ».

Cela pourrait se traduire en un plan de réduction encore plus prononcé des ressources des soins de longue durée afin de financer une expansion des soins à domicile. Les soins à domicile ont un rôle essentiel à jouer dans notre continuum de soins, mais il faut leur consacrer de nouvelles ressources au lieu de les financer sur le dos des soins de longue durée. À redistribuer les ressources existantes sans ajouter de l’argent neuf, on n’arrivera à rien.

Nous avons besoin de ressources supplémentaires pour prodiguer des soins à domicile. Or, certaines provinces ont utilisé le prétexte d’une hausse de l’enveloppe consacrée aux soins à domicile pour justifier une forte réduction des soins hospitaliers et de longue durée. C’est inacceptable.

Le nombre de personnes très âgées (85 ans et plus) devrait tripler d’ici quarante ans, pour passer de 1 sur 30 à 1 sur 10. Ces personnes souffrent de problèmes de santé plus graves et complexes, dont certains ne peuvent être traités à domicile. La part croissante des 85 ans et plus entraînera une hausse de la demande en lits de soins de longue durée.

Selon une estimation, on pourrait avoir besoin de 565 000 à 746 000 lits de soins de longue durée d’ici 2031. En ce moment, on en compte à peu près 200 000 au pays. Il faudra donc tripler le nombre de places en établissements de soins de longue durée pour accompagner la courbe démographique des personnes très âgées.

Les soins à domicile conserveront leur place de choix dans notre système de soins continus, mais, pour relever ce défi démographique, nous avons désespérément besoin que les gouvernements investissent dans le réseau d’établissements de soins de longue durée.

C’est pourquoi le SCFP prône la création d’un nouveau régime fédéral de soins continus qui couvrira les soins à domicile, les soins communautaires et les soins de longue durée. De plus, nous demandons à ce que ces soins soient offerts par des organismes publics et sans but lucratif, puisque dans certaines provinces ces secteurs sont fortement privatisés

Le SCFP représente environ 72 500 travailleurs en soins de longue durée et en soins à domicile à travers le Canada. Nos membres œuvrent quotidiennement auprès de patients dans les foyers de soins, pour leur prodiguer des soins médicaux et personnels de qualité supérieure, malgré des conditions de travail très difficiles.