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The Economist, un hebdomadaire  international, a consacré son numéro du 6 janvier 2011 à une attaque contre les travailleurs du secteur public et leurs syndicats.  Paul Moist, président national du SCFP, a fait parvenir la lettre ci-dessous au rédacteur en chef du magazine pour protester contre les tentatives entreprises pour faire porter aux employés du secteur public l’odieux de la crise mondiale économique.

Monsieur – Vous dépeignez le secteur public comme un monstre qui ne cesse d’engraisser.  Pourtant, l’emploi dans le secteur public en tant que part de la main-d’œuvre  a diminué dans la plupart des pays de l’OCDE depuis le milieu des années 1990.  La demande pour les services publics augmente, mais les travailleuses et travailleurs du secteur public doivent en faire plus avec moins de moyens.

La grande majorité des employés de la fonction publique travaillent dans les secteurs de la santé, des services sociaux, des écoles et des administrations locales, et la plupart sont des femmes, loin d’être grassement payées.  Le salaire annuel moyen des 600 000 membres de notre syndicat est inférieur à 40 000 $ (26 000 £).  On est encore loin de l’excès.

Les syndicats du secteur public s’efforcent d’améliorer les conditions des travailleuses et des travailleurs à faible revenu et font pression en faveur d’une meilleure reddition de comptes et d’une plus grande transparence dans les dépenses publiques—mais ces efforts sont minés par la sous-traitance et les partenariats public-privé protégés par des clauses de confidentialité commerciale.

Ce n’est pas par l’imitation des pratiques du secteur privé que la productivité des services publics s’améliorera.  Les immenses renflouages et les problèmes actuels de déficits publics causés par la dernière crise financière montrent bien les lacunes de cette approche.

Les attaques contre les travailleurs et les syndicats du secteur publics ne visent qu’à trouver un bouc émissaire et à faire diversion pour ceux qui n’ont pas le courage de s’attaquer aux vrais problèmes de l’économie.

Paul Moist
Président national
Syndicat canadien de la fonction publique