Des centaines de personnes se sont rassemblées aujourd’hui à Halifax, où les premiers ministres du pays ont tenu une rencontre pour discuter du système de santé public. Le rassemblement organisé par la Coalition canadienne de la santé a réuni des organisations syndicales et des militant(e)s du secteur et de la communauté pour montrer que la privatisation n’est pas une solution à la crise en santé.
Candace Rennick, secrétaire-trésorière nationale, a parlé au nom des 750 000 membres du SCFP, dont 250 000 travailleuses et travailleurs en santé qui subissent les conséquences qu’entraîne la négligence délibérée du gouvernement.
« Des charges de travail insoutenables, des actes de violence, des salaires et des avantages inadéquats ainsi qu’un manque de respect ont contribué à la plus grave pénurie de main-d’œuvre de l’histoire, souligne Candace Rennick. C’est insuffisant d’affirmer que le système de santé public fait face à une crise majeure de financement. Un nombre record de salles d’urgence ont fermé. Les temps d’attente sont déraisonnables. Trop de gens au pays n’ont pas de médecin de famille. »
En dépit de cette crise, bon nombre des premiers ministres rassemblés aujourd’hui aggravent la situation en transférant des fonds publics aux cliniques et aux agences de recrutement privées ainsi qu’aux sociétés de capital-investissement qui possèdent des établissements privés de soins de longue durée. Les entreprises de santé à but lucratif privent le système public de millions de dollars, au détriment des soins fournis aux patient(e)s.
« On demande aux premiers ministres ici cette semaine de faire preuve de courage et de volonté politique pour offrir à la population canadienne le système de santé dont elle a besoin et qu’elle mérite, conclut Candace Rennick. Permettez-moi d’être claire pour les premiers ministres, le premier ministre Trudeau et l’aspirant premier ministre Pierre Poilievre : on est organisé(e)s et on se mobilisera en prenant tous les moyens pour défendre et améliorer le système de santé public. »