Aujourd’hui sur la Colline du Parlement, le président national du SCFP, Mark Hancock, s’est joint au député néo-démocrate Alexandre Boulerice et à d’autres dirigeants syndicaux pour appuyer le projet de loi anti-briseurs de grève (C-302) déposé par le député néo-démocrate.
Pendant les conflits de travail, les employeurs embauchent souvent des travailleuses et des travailleurs pour remplacer ceux qui sont en grève ou en lock-out. Le recours à ces « travailleurs de remplacement » ou « briseurs de grève » porte atteinte au droit de grève, à la capacité de négocier équitablement et aux relations de travail à long terme. S’il est adopté, le projet de loi d‘Alexandre Boulerice interdirait le recours aux briseurs de grève en période de grève ou de lock-out.
Le projet de loi C-302 énonce la vision législative du NPD pour régler ce déséquilibre de longue date dans les relations de travail. Le gouvernement libéral a récemment lancé des consultations sur le sujet et s’est engagé à présenter une loi fédérale anti-briseurs de grève en 2023. Le projet de loi du NPD établit un standard que toute loi similaire devrait respecter.
« Ce projet de loi d’Alexandre et du NPD est une étape cruciale vers le rétablissement d’un certain équilibre dans l’équation, pour donner aux travailleuses et aux travailleurs une chance équitable à la table de négociations. Les travailleuses et les travailleurs réclament cette loi depuis des décennies. Notre message aux libéraux est simple : voici la loi que les travailleuses et travailleurs du Canada réclament, celle dont ils ont besoin, celle qu’ils méritent, et nous exhortons le gouvernement à adopter ce projet de loi sans tarder », a expliqué Mark Hancock aux côtés d’Alexandre Boulerice.
S’il devient loi, le projet de loi C-302 protégerait les travailleuses et les travailleurs sur leurs lieux de travail ou en télétravail, pour tenir compte de l’évolution de la réalité du travail et du recours croissant à du personnel de remplacement virtuel.
« Pendant des années, les néo-démocrates ont tenté d’interdire une fois pour toutes le recours aux travailleuses et travailleurs de remplacement, mais les élites conservatrice et libérale nous en ont empêchés chaque fois. Le projet de loi anti-scabs est essentiel pour donner aux travailleuses et travailleurs une meilleure chance d’obtenir des ententes plus équitables lorsqu’ils se battent pour de meilleures conditions de travail. Les néo-démocrates savent de quel bord ils se situent. Nous allons toujours protéger les intérêts des travailleuses et travailleurs », a déclaré Alexandre Boulerice.
La lutte pour une loi anti-briseurs de grève qui protège le droit à une négociation collective équitable dure depuis des générations. Les libéraux et les conservateurs avait fait équipe pour couler le dernier projet de loi du NPD en ce sens en 2016, mais l’accord de confiance et de soutien conclu entre les libéraux et le NPD engage le gouvernement fédéral à mettre en œuvre un projet de loi anti-briseurs de grève d’ici la fin de 2023.