Une manifestation aura le 12 octobre pour attirer l’attention sur les compressions dans le nettoyage à l’hôpital régional d’Espanola en Ontario. Cet établissement a annoncé qu’il éliminait près de 4 000 heures de nettoyage par année.

Les manifestants partiront à 11 h 30 de la Légion, au 370 de la rue Annette à Espanola, pour se rendre à l’hôpital à pied, au 825 de la promenade McKinnon, où le gros de la manifestation se déroulera.

« Le financement insuffisant du provincial entraîne des coupes partout dans les services hospitaliers du nord de l’Ontario, rappelle Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP). À Espanola, c’est le nettoyage qui écope. Les hôpitaux ontariens affichent déjà un taux troublant de décès et d’infections nosocomiales – des infections contractées à l’hôpital. Cette situation ne peut que s’aggraver si on abaisse les normes d’entretien. Le Nord-est ontarien affiche un taux de réhospitalisation plus élevé qu’ailleurs en Ontario et que la moyenne nationale, signe qu’il existe un problème persistant d’infections nosocomiales. »

Selon les dernières données de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), le gouvernement ontarien verse en crédits aux hôpitaux 1 395,73 $ par habitant. Les autres gouvernements provinciaux et territoriaux consacrent 1 749,69 $ par habitant à leurs hôpitaux, soit 353,96 $ de plus par habitant ou 25,3 pour cent. Il y a dix ans, cet écart était de 4,3 pour cent seulement. À l’époque, l’écart de financement pour une population de la taille d’Espanola aurait été d’environ 260 000 $, comparativement à ce qu’un hôpital régional similaire aurait reçu ailleurs au Canada. En 2015-2016, le manque à gagner pour une agglomération de la taille d’Espanola a explosé pour atteindre 1 899 000 $.

« En coupant dans le nettoyage, on affaiblit le contrôle des infections, admoneste Nicholas Black, vice-président du CSHO-SCFP pour la région du nord-est de l’Ontario. Nous espérons faire comprendre aux ministres libéraux du nord de la province, Glenn Thibeault et David Orazietti, que les compressions dans les hôpitaux menacent la santé des usagers de l’hôpital d’Espanola et des autres hôpitaux de la région. Les hôpitaux ontariens ont subi huit années consécutives de compressions budgétaires de la part du provincial. Il est temps d’augmenter leurs crédits concrètement. »