Aujourd’hui, le gouvernement du Manitoba a annoncé le lancement d’une demande de propositions pour les obligations à impact social, une magouille permettant aux entreprises privées de tirer profit de la prestation des services sociaux.

« Il fut un temps où les entreprises du secteur privé faisaient simplement des dons philanthropiques dans le cadre de leur responsabilité d’entreprise envers la communauté », a déclaré Terry Egan, président du SCFP‑Manitoba. « Les obligations à impact social transforment la philanthropie en une magouille pour fournir de l’argent au secteur privé. »

Alors que Pallister prétend que les obligations à impact social favoriseraient « l’innovation dans le secteur privé », ces entreprises chercheront à investir seulement dans les organismes non gouvernementaux qui visent à obtenir des profits, plutôt que dans des programmes visant à régler les causes profondes à long terme d’un grand nombre de problèmes sociaux profonds et complexes, dont la pauvreté.

« Les obligations à impact social ont le même effet sur les services sociaux que les projets en PPP. Nous avons l’expertise interne nécessaire pour fournir les services sociaux ici, au Manitoba », a déclaré Terry Egan. « Nous n’avons pas besoin de confier en sous‑traitance à des consultants et entreprises le financement, la planification et l’évaluation des programmes sociaux.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) est le plus grand syndicat au Canada, et représente plus de 643 000 membres. Au Manitoba, le SCFP représente environ 26 000 membres qui travaillent dans les établissements de santé, les foyers de soins personnels, les divisions scolaires, les services municipaux, les services sociaux, les garderies, les services publics, les bibliothèques et les services d’urgence familiale.