Les membres du SCFP qui travaillent en première ligne dans des organismes de protection de l’enfance se joignent à l’Ontario Children’s Advocacy Coalition (OCAC) et aux autres travailleurs de première ligne, à Queen’s Park, pour appuyer la réintégration de l’intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes.
La ministre des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires, Lisa MacLeod, a annoncé que le gouvernement va fusionner le Bureau de l’intervenant en faveur des enfants, une voix indépendante pour les enfants et les jeunes, avec celui de l’ombudsman, qui relève directement du gouvernement de l’Ontario.
Le jeudi 29 novembre, un groupe de jeunes et de travailleurs de première ligne occuperont la galerie à la période de questions à Queen’s Park. Le SCFP prévoit y envoyer une délégation en guise d’appui.
« Face à une attaque aussi flagrante contre les jeunes ontariens, il est encourageant de voir ceux-ci prendre les choses en main pour montrer au gouvernement qu’il ne les réduira pas au silence », a déclaré Carrie Lynn Poole-Cotnam, présidente du comité de coordination des travailleurs des services sociaux au SCFP-Ontario. Le SCFP-Ontario représente des milliers de travailleurs de première ligne dans la protection de l’enfance.
Depuis sa création en 2007, l’intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes agit à titre de porte-parole indépendant des enfants. Il est chargé de mener des enquêtes et de formuler des recommandations pour améliorer les services de protection de l’enfance dans la province.
« En tant que travailleurs de première ligne, nous savons quel message le gouvernement est en train d’envoyer aux jeunes, poursuit Mme Poole-Cotnam. Il leur dit que, lorsqu’il supprime des programmes et des services sur lesquels ceux-ci comptent, lorsqu’il nuit ainsi à leur qualité de vie, ils n’auront personne pour se porter à leur défense. »
Selon elle, ce geste va dans le sens des attaques contre les travailleurs et les populations vulnérables lancées par le gouvernement Ford depuis son élection. « Il est clair que ce gouvernement accorde plus d’importance à faire taire ses critiques et à diminuer la surveillance qu’à garantir aux enfants un moyen de se défendre quand le système les laisse tomber. »