Greg Taylor | Service des communications

Déjà durement touchés par la pandémie de COVID-19, les travailleurs municipaux du Canton de Langley font face à une autre menace : la privatisation des programmes et services de loisirs de leur communauté.

En guise de réplique à une discussion récente entre le maire et le conseil du canton sur la sous-traitance des programmes de conditionnement physique, la section locale 403 a lancé une campagne pour protéger les centres de loisirs, les gymnases, les piscines et les arénas municipaux.

« C’est très frustrant pour nous. Après plusieurs mois de fermeture et d’incertitude, nous sommes découragés d’entendre parler de sous-traitance. Nous sommes fiers d’offrir d’excellents programmes de loisirs et de conditionnement physique. Et nous n’avons pas surmonté les défis de la pandémie pour rester les bras croisés », a raconté l’intervenante en loisirs à Langley et présidente de la section locale 403, Sara Manchester.

La campagne Keep Play Before Profits a été lancée pour sensibiliser la communauté à la menace. Des publicités ont été placées dans les abribus de tout le canton et un site Web a été créé pour permettre aux citoyens d’écrire au maire et aux membres du conseil pour signifier leur appui aux programmes et services de loisirs publics.

« Nous demandons à nos amis et à nos voisins de faire comprendre aux élus que les loisirs devraient être pour tout le monde, pas seulement pour ceux qui peuvent payer plus pour des services à but lucratif », a expliqué Sara Manchester.

Bon nombre des programmes ciblés sont offerts par les tout derniers membres à s’être joint à la section locale 403, soit des travailleurs en loisirs et en culture qui ont intégré le syndicat en juin 2020. La nouvelle unité n’a pas encore obtenu sa première convention collective.

« Le maire et le conseil jouent vicieusement avec l’avenir de ces programmes et des emplois qui y sont rattachés. Nous ne les laisserons pas utiliser la pandémie comme excuse. Nous sommes sûrs que les citoyens n’accepteront pas plus cette situation que nous », a conclu Sara Manchester.