Les grévistes de l’Université Carleton vont rencontrer les jeunes gens et leurs parents qui arrivent demain au campus pour participer à l’activité de recrutement d’étudiants de la semaine de relâche.
« Nous aurons l’occasion de discuter avec de possibles futurs étudiants et leurs parents, puisque ceux-ci devront franchir notre piquet de grève », raconte Jerret Clark, président de la section locale 2424 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le syndicat des employés administratifs, des techniciens et des bibliothécaires de l’université. « Nous voulons leur expliquer pourquoi nous défendons nos retraites, ainsi que l’importance de cet enjeu pour nous comme pour tous les Canadiens. »
Le SCFP 2424 a érigé des piquets de grève aux deux entrées du campus de l’Université Carleton sur l’avenue Bronson et la promenade Colonel By.
Le syndicat a imprimé, pour samedi, un tract spécial à distribuer. On y lit que les travailleurs veulent simplement conserver leurs droits de négociation et leurs droits à pension. Ce feuillet souligne que leur situation actuelle se compare à celle des syndiqués d’autres universités ontariennes, nommément Queen’s et York. Enfin, le lecteur est dirigé vers une lettre Web d’appui aux grévistes où on presse le président de l’université de mettre l’épaule à la roue afin de dénouer l’impasse.
L’activité de recrutement d’étudiants se déroulera de 10 h 30 à 14 h. On s’attend à une bonne affluence, même si les tables et les présentations animées par les départements d’enseignement qui accompagnent habituellement ce genre de « portes ouvertes » y brilleront par leur absence.
En effet, plus tôt cette semaine, 230 membres du corps professoral de l’université ont publié une lettre ouverte en appui au SCFP 2424. Ils y décrivent le groupe de grévistes comme « un élément indispensable de notre communauté universitaire » qui « sert Carleton avec soin et dévouement ». « Plusieurs d’entre nous, écrivent-ils, participent aux activités de rayonnement pour montrer ce qui se fait à Carleton et illustrer le genre de communauté que nous représentons fièrement ». Ils mettent en garde l’université contre un conflit de travail qui peut « blesser et mécontenter la main-d’œuvre, démoraliser le corps étudiant et engendrer, chez le corps professoral, de la méfiance et de la suspicion envers l’administration ».