La ministre ontarienne des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires, Lisa MacLeod, fait face à une forte réaction dans l’ensemble de la province contre les modifications apportées par le gouvernement conservateur au financement des services d’aide aux personnes autistes. Or, aujourd’hui, elle n’a pas su s’attaquer aux vrais problèmes des familles.

« Les familles qui vivent avec l’autisme ont besoin de services publics et d’un accès à l’ensemble des services de soutien, pas d’un sursis de six mois, ce qui était vraiment le cœur de cette annonce », estime le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. « Dans ce qu’a dit la ministre, rien n’ajoutera des ressources à ce dossier à long terme ou n’améliorera les services publics dont les familles et les enfants autistes ont désespérément besoin. Le gouvernement a encore une fois ignoré les familles qui lui ont expliqué que le modèle de financement direct est une solution inadéquate. »

Dans son annonce, la ministre MacLeod a affirmé que le gouvernement Ford « élargissait le choix » des familles, mais ce choix ne peut exister qu’en présence de services.

« Les organismes de services directs offrant une thérapie spécialisée continueront à licencier du personnel et à fermer leurs portes, prédit M. Hann. Comment diable peut-on y voir un choix “élargi” s’il n’y a pas de services parmi lesquels choisir?  Si les conservateurs de Ford voulaient aider les enfants autistes à mener une vie saine et épanouissante, ils veilleraient à rendre disponibles des services publics universels dans toutes les communautés ontariennes. »

Les membres du SCFP-Ontario fournissent des services et du soutien aux familles qui vivent avec des personnes autistes de différentes façons. Les travailleurs des services sociaux fournissent un soutien par le biais d’organismes communautaires. Nos membres œuvrant dans les conseils scolaires apportent un soutien aux élèves à l’école. Enfin, nos membres du secteur de la santé aident les familles à accéder aux ressources dont elles ont besoin.

Selon l’annonce d’aujourd’hui, les plafonds fondamentaux instaurés par les conservateurs restent en place. Cela signifie que les familles ayant des enfants de moins de six ans n’auront droit qu’à 20 000 dollars par an, et à 5 000 $ pour les enfants de plus de six ans, pour acheter une thérapie au privé. Pourtant, une thérapie dans le secteur à but lucratif peut coûter jusqu’à 80 000 $ par année. De nombreuses familles manqueront cruellement de soutien pour combles les besoins de leurs enfants.

« Ces familles se sont d’abord fait abandonner par les libéraux, avec leur approche de financement individualisé qui a échoué, rappelle M. Hahn. Et voilà que le programme conservateur en matière de privatisation des services reprend la politique viciée des libéraux et l’empire. Ces changements trahissent les familles ontariennes et constituent une preuve supplémentaire que les conservateurs de Ford n’écoutent pas la population. »

Le SCFP-Ontario collabore avec l’Ontario Autism Coalition qui, comme beaucoup d’autres, exhorte les conservateurs à financer les services au lieu de les supprimer.