Le plus grand syndicat de la Colombie-Britannique sonne l’alarme au sujet de l’intention de Ken Sim, candidat à la mairie de Vancouver, de retrancher 300 millions de dollars au budget municipal. Le SCFP qualifie cette idée d’irresponsable et de dangereuse.
« Les citoyennes et citoyens de Vancouver sont aux prises avec une pénurie de logements, une chute de l’abordabilité, des problèmes de sécurité et une crise de drogues et de surdoses », rappelle la présidente du SCFP-Colombie-Britannique, Karen Ranalletta. « Diminuer le budget de la Ville de près de vingt pour cent aggravera chacune de ces situations. Trucider les services sur lesquels les gens comptent, c’est exactement le contraire de ce que Vancouver a besoin pour aller de l’avant. »
Mme Ranalletta, elle-même vancouvéroise, explique que le SCFP-C.-B. s’immisce dans la course à la mairie au nom des nombreux membres du SCFP qui vivent et travaillent à Vancouver. Le syndicat représente des membres du personnel du Conseil scolaire de Vancouver, de l’Université Emily Carr, des collèges communautaires Langara et Vancouver, de la Galerie d’art de Vancouver, de la Portland Hotel Society, de Vancouver Coastal Health, d’E-Comm 911, de BC Emergency Health Services (services ambulanciers paramédicaux) et de l’Université de la Colombie-Britannique, sans oublier la Ville, la bibliothèque publique et la Commission des parcs de Vancouver.
« Des milliers de membres du SCFP vont travailler chaque jour pour servir leur communauté, ajoute-t-elle. Et ceux-ci comptent sur les services publics comme les loisirs, les parcs, l’assainissement, l’entretien des routes, les bibliothèques et les garderies pour soutenir leur vie professionnelle et familiale. Il est impossible de retrancher 300 millions de dollars du budget de Vancouver sans retrancher des services dont dépendent les gens. Quiconque prétend le contraire ment. »
Les membres du SCFP travaillent en première ligne de la crise des décès liés aux drogues toxiques illicites, notamment chez Insite, dans des cliniques d’approvisionnement sûr, dans des sites de prévention des surdoses et dans des centaines de logements avec services de soutien pour les personnes difficiles d’accès. Ces travailleuses et travailleurs de première ligne réclament une bonification des services de prévention des surdoses, de réduction des méfaits et d’autres services communautaires. Ils y voient d’importantes stratégies pour réduire le nombre de décès liés à la consommation de drogues.
« Le plan de Ken Sim concernant la crise de toxicomanie consiste à recruter davantage de policiers et à bonifier les programmes policiers ; ce plan est voué à l’échec, prévient Karen Ranalletta. L’investissement dans les forces de l’ordre plutôt que dans la réduction des méfaits et la bonification des services municipaux pour nos plus vulnérables fera grimper le taux de criminalité, le taux de pauvreté et le nombre de décès. C’est imprudent et irresponsable. »
Avec le soutien de ses sections locales vancouvéroises et l’approbation du Conseil du travail de Vancouver (VDLC), le SCFP-C.-B. encourage ses membres de Vancouver à réélire le maire sortant Kennedy Stewart et à soutenir l’équipe de candidates et de candidats qu’appuie le VDLC.
Le SCFP-C.-B.représente 104 000 travailleuses et travailleurs du secteur public. Ceux-ci œuvrent dans les administrations municipales, les écoles publiques, l’éducation postsecondaire, les services sociaux communautaires, les bibliothèques, la santé communautaire et les services d’urgence.