Lundi après-midi, le SCFP était à la Colline du Parlement pour demander au gouvernement de forcer les entreprises numériques étrangères comme Netflix à payer leur juste part.
Deux représentants du SCFP, Toby Sanger, économiste principal et Nathalie Blais, conseillère au Service de la recherche, ont témoigné devant le Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes qui étudie présentement le commerce électronique.
Dans leur témoignage, ils ont surtout insisté sur le fait que les grandes compagnies numériques étrangères ne perçoivent pas de taxes et ne paient pas d’impôts, alors qu’elles engrangent des milliards en profits. Ce traitement de faveur défavorise les entreprises canadiennes, particulièrement dans les secteurs des médias et de la culture. « Non seulement nos gouvernements perdent d’importants revenus, mais les impacts négatifs, tant économiquement et que culturellement sont importants : pertes d’emploi, fermetures d’entreprise et affaiblissement de nos médias », a souligné Toby Sanger.
« Pour soutenir les entreprises canadiennes qui font des affaires en ligne, le gouvernement doit mettre fin à cette iniquité dans la taxation et la fiscalité qui favorise les compagnies étrangères comme Google, Facebook et Netflix », a ajouté Nathalie Blais, spécialiste des médias et des industries culturelles.
Selon M. Sanger, il faut corriger la situation et exiger que ces entreprises perçoivent et versent les taxes de vente.
Le SCFP représente 7500 travailleurs dans les domaines de la télévision, de la radio, de la presse écrite, de la câblodistribution et des télécommunications, et ce, surtout au Québec. Le SCFP fait partie de la Coalition pour la culture et les médias mise sur pied en 2017 pour promouvoir la continuité, l’équité et le soutien des secteurs médiatiques et culturels au Canada. Une quarantaine d’organismes participent à cette coalition nationale. Plus de 4000 citoyens et groupes ont signé son Manifeste pour la pérennité et le rayonnement de la culture et des médias nationaux à l’ère numérique. Pour y ajouter votre nom, rendez-vous au http://www.manifestepourlaculture.info.