Les communautés de toute la Saskatchewan font face à des interruptions des services de santé, à des fermetures de salles d’urgence et de lits, ainsi qu’à un exode du personnel. 

« Les informations sur les fermetures et les interruptions de services doivent être accessibles au public et faire l’objet d’un suivi », explique Bashir Jalloh, président du SCFP 5430. « Le gouvernement ne fournit pas ces informations et veut nous facturer près de 10 000 dollars pour traiter une demande d’accès à l’information. C’est totalement inacceptable. Les Saskatchewanaises et les Saskatchewanais méritent de connaître l’état réel de notre système de santé, gratuitement. »

La section locale a déposé une demande d’accès à l’information au ministère de la Santé et à la Régie de la santé de la Saskatchewan pour déterminer le lieu et la date exacts des fermetures. Or, la régie n’a pas répondu avant la fin du délai de 30 jours et le ministère réclame des frais exorbitants pour traiter la demande.

Le site Web de la Régie de la santé de la Saskatchewan ne répertorie les interruptions de services que si elles durent plus de sept jours consécutifs. Les perturbations plus courtes sont affichées sur les portes des installations et peuvent être partagées via des réseaux informels. Les fermetures de lits peuvent même ne pas être annoncées publiquement.

« Des perturbations et des fermetures de services de santé se produisent dans toute la province, mais ce gouvernement semble allergique à la transparence, ajoute M. Jalloh. Nous avons essayé le suivi en ligne. Nous avons essayé de déposer une demande d’accès à l’information. Maintenant, nous nous adressons directement à la population. »

Le SCFP 5430 prend les choses en main en lançant un sondage populaire pour recueillir les informations que le gouvernement ne fournit pas. Ce sondage sera ouvert jusqu’à la mi-août. Toute personne préoccupée par l’accès aux soins de santé est encouragée à le remplir au www.cupe5430.ca.

« Le gouvernement du Parti de la Saskatchewan doit prendre la chose au sérieux. Nous devons connaître toute l’étendue du problème afin de pouvoir proposer des solutions », conclut Bashir Jalloh.

« Ce qu’on sait déjà, et c’est la raison pour laquelle nous avons tiré la sonnette d’alarme, c’est que ces fermetures s’expliquent principalement par un manque de personnel. Or, nous avons proposé des solutions qui sont toutes tombées dans l’oreille d’un sourd. Le gouvernement ne peut pas continuer à ignorer le problème et il ne peut pas le faire disparaître en bloquant des informations critiques à coups de factures faramineuses. »