Ce mercredi, les dirigeants de grandes chaînes d’alimentation comme le PDG de Loblaws, Galen Weston, comparaissaient devant le comité de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes pour témoigner au sujet de la montée en flèche du coût des aliments au Canada, une hausse qui dépasse l’inflation générale depuis 13 mois consécutifs.

Il n’est pas difficile de trouver où vont ces profits excédentaires. Au cours des trois derniers mois de 2022 seulement, Loblaws a enregistré 529 000 000 $ de profits, parmi les chiffres les plus élevés de son existence, alors que beaucoup de Canadien(ne)s luttent pour survivre.

Lorsque le chef du NPD, Jagmeet Singh, a demandé « c’est combien un profit suffisant ? », aucun des PDG des chaînes d’épicerie n’a pu donner de réponse concrète, ce qui n’a rien d’étonnant. Leur avarice n’a pas de limite. On ne peut pas compter sur les épiciers pour s’autoréglementer, même quand des millions de gens au pays sont affamés.

Pendant que les chaînes d’alimentation affichent des bénéfices records et que les primes des dirigeants continuent d’augmenter, une récente étude de l’Université de Toronto démontre que 5,8 millions de Canadien(ne)s sont en situation d’insécurité alimentaire, dont 1,4 million d’enfants.

Les chaînes d’épicerie ne feront pas le nécessaire à moins d’y être contraintes. Ce sont, après tout, les mêmes entreprises d’alimentation qu’on a pincées à fixer le prix du pain, un aliment de base universel, en 2018. Il est temps de freiner l’avarice des entreprises en taxant les profits excédentaires et les primes scandaleuses des dirigeants, en annulant les baisses d’impôt des libéraux et des conservateurs pour les ultrariches et en veillant à ce que tous paient leur juste part.