Le SCFP soutient qu’il est grand temps pour le gouvernement d’abandonner son obsession pour l’équilibre budgétaire et de se concentrer sur la croissance de l’économie et la création de bons emplois.
Depuis son élection en 2013, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse accorde sa priorité à l’équilibre budgétaire. Pour atteindre ce but, il n’a pas hésité à sacrifier des programmes, des services et des emplois dans la fonction publique.
La Nouvelle-Écosse vit-elle une crise fiscale ? Non, selon les chiffres du ministre des Finances.
Dans sa mise à jour fiscale de décembre 2016, le ministre prévoit un surplus de 12,1 millions de dollars pour 2016-2017. Selon le gouvernement, cet excédent continuera d’augmenter au cours des quatre prochaines années pour atteindre 132,5 millions de dollars en 2019.
Qu’en est-il de la dette ? L’endettement provincial est légèrement inférieur à ce qu’il était il y a dix ans, en termes de pourcentage de l’ensemble de l’activité économique. En fait, la part des dépenses de la province consacrée au service de la dette est nettement moins importante aujourd’hui qu’il y a quinze ans.
Autrement dit, les finances de la province se portent bien.
Voici les propositions budgétaires du SCFP :
• Investir dans l’économie des soins de proximité. Le SCFP recommande au gouvernement de poursuivre ses investissements dans les établissements publics de soins de longue durée. L’argent doit aller aux soins publics, sans but lucratif, qui offrent le meilleur rapport qualité-prix et qui placent le patient – et non le profit – au centre des décisions. En outre, il faudra augmenter le budget consacré à l’amélioration des normes de travail, comme le ratio employé-patient et les heures de soins.
• Les garderies publiques. L’investissement dans l’éducation de la petite enfance est très rentable pour l’économie : on estime que chaque million de dollars dépensé par l’État dans les garderies fait croître le PIB de deux millions de dollars. Le SCFP recommande au gouvernement d’alimenter cette croissance en embauchant plus d’éducatrices de la petite enfance et en permettant aux familles d’augmenter leur revenu disponible.
• Les emplois dans la fonction publique promeuvent l’équité, particulièrement pour les femmes. Le SCFP recommande que le cadre salarial du secteur public, plus équitable, serve de modèle au secteur privé, et non l’inverse. Nous prions le gouvernement néo-écossais d’œuvrer en ce sens.
• Investir dans les écoles rurales. Le SCFP recommande au gouvernement de la Nouvelle-Écosse de régler le problème du financement des petites écoles, afin de protéger les écoles rurales et les bons emplois en région rurale. Le modèle actuel de financement des conseils scolaires par inscription et par superficie requise pour cette inscription ne permet pas de satisfaire les besoins des élèves et de la société. Le SCFP soutient l’utilisation des bâtiments scolaires à des fins non traditionnelles comme solution de rechange à leur fermeture.
• Soutenir un salaire décent. Les derniers calculs montrent que le salaire décent à Halifax est de 19,17 $ l’heure et qu’il est de 17,30 $ à Antigonish. Le SCFP recommande au gouvernement provincial d’adopter un plan pour amener graduellement le salaire minimum au niveau d’un salaire décent, en visant comme cible médiane un salaire minimum de 15,00 $ l’heure d’ici 2021. La hausse du salaire minimum profite aux travailleurs et permet de stimuler la croissance économique.
Le texte complet de notre proposition prébudgétaire (en anglais seulement) se trouve ici.