Lors du reportage diffusé vendredi dernier dans le cadre de l’émission J. E., les enjeux de cibles de performance non atteintes et les nombreuses personnes qui en sont les victimes ont été abordés. La Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (FTPQ), le SCFP 7300, se désole de constater qu’encore une fois, la base sur laquelle devrait s’appuyer les pistes de solution était encore absente du discours des intervenantes et intervenants appelés à se prononcer sur la situation.
« Au Québec, une ambulance, c’est avant tout un moyen de faire des profits. C’est ce qui se cache derrière les décisions prises dans les 20 dernières années lorsqu’il s’agit de déterminer la couverture ambulancière. Tant que le service sera assuré par des entreprises privées, les intérêts des patient(e)s passeront toujours en second lieu. La seule solution, c’est la nationalisation des services de soins préhospitaliers d’urgence pour l’ensemble du Québec », a déclaré Benoit Cowell, président de la FTPQ.
Le Québec est découpé en 191 zones d’opération qui, à part pour les régions de Montréal et Laval, sont sous la responsabilité d’entreprises ambulancières privées. Ces dernières, très lucratives, sont entièrement financées par de l’argent public. Le système actuel est opaque et la véritable reddition de comptes est absente, comme le soulignait la vérificatrice générale du Québec dans son rapport en 2020.