Les femmes et les personnes ayant un handicap seront fortement et injustement désavantagées par les modifications proposées au Régime de pensions du Canada. Le SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador presse le gouvernement général de corriger les lacunes troublantes de la loi visant à bonifier le Régime de pensions du Canada (RPC). En son état actuel, celle-ci brimera des travailleurs déjà susceptibles de vivre dans la pauvreté à la retraite.
« Les pensions publiques revêtent une importance particulière pour les femmes et les personnes ayant un handicap, explique le président du SCFP-T.-N.-L., Wayne Lucas. Nous trouvons très inquiétant que le gouvernement libéral fédéral abandonne ces personnes vulnérables dans sa bonification, si longtemps attendue, du RPC. »
Depuis plusieurs décennies, le RPC inclut des dispositions spéciales qui assurent des prestations de retraite équitables aux personnes ayant des enfants à charge et aux personnes ayant un handicap. Or, dans le projet de loi C-26, ces dispositions sont exclues de la partie bonifiée du régime.
« Selon Statistique Canada, rapporte M. Lucas, à Terre-Neuve-et-Labrador, le revenu moyen tiré du RPC est de 7 100 $ pour les hommes de 65 ans et plus, mais seulement de 5 100 $ pour les femmes du même groupe d’âge. Cet écart serait plus marqué sans la disposition d’exclusion pour élever des enfants. »
La « disposition d’exclusion pour élever des enfants » permet aux parents de ne pas être pénalisés pour la période où ils se retirent du marché du travail afin d’élever des enfants. Même si elle est offerte aux parents des deux sexes, cette clause sert surtout aux femmes.
De même, la « disposition d’exclusion pour invalidité » empêche les personnes ayant un handicap d’être pénalisées pour la période où elles touchent des prestations d’invalidité du RPC en raison d’une incapacité à travailler.
Dans la formulation actuelle de C-26, ces périodes d’exclusion ne s’appliqueront pas à la bonification du RPC, ce qui pénalisera les femmes et les personnes ayant un handicap, même si le RPC protège ces personnes depuis longtemps.
« Au nom des 6 000 membres du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador, conclut M. Lucas, j’exhorte le fédéral à réclamer des amendements au projet de loi qui protégeront les femmes et les personnes ayant un handicap pendant leur retraite. »